Finale de la coupe de la CAF, RAJA Casablanca 2 - JS Kabylie 1 : Bravo les Canaris, malgré tout !

La JS Kabylie n’a pas décroché sa huitième étoile africaine. Battu par le RAJA de Casablanca (2-1) en finale de la coupe de la CAF, le représentant algérien perdait, samedi au Bénin, sa première finale continentale. Pourtant, à bien des égards, la bande à Lavagne avait des raisons d’y croire…

La faute à un début de match complètement raté ? Sans aucun doute. C’est d’ailleurs l’avis même de l’entraîneur Denis Lavagne qui regrettait dans ses impressions d’après-match l’entrée crispée de son team. En effet, la JS Kabylie a très mal commencé son match en concédant l’ouverture du score dès la 5e minute de jeu par l’entremise de Hafidi. L’ailier marocain s’échappe au marquage de l’arrière-garde kabyle, à la limite du hors-jeu (selon la VAR !) et s’en va battre Benbot.
Le tableau d’affichage reflète parfaitement la physionomie du match, avec une équipe du RAJA sereine et bien en place, et une équipe de la JSK crispée par l’enjeu de cette finale. Timorés, incapables d’asseoir leur jeu, les Canaris encaisseront logiquement un deuxième but dix minutes plus tard grâce à l’imposant Malango (14’). L’attaquant congolais résiste à la charge de Souyed, réussit à pivoter et à ajuster Benbot d’un tir puissant.
A deux à zéro, un scénario cauchemardesque commençait à se dessiner dans les esprits des plus sceptiques supporters des Canaris qui craignaient une addition encore plus salée à la fin.
Mais c’était compter sans le sursaut d’orgueil des coéquipiers de Hamroune, rentré à la pause, qui reviendront des vestiaires complètement métamorphosés. Denis Lavagne opère quelques réglages à son dispositif. Il a dû aussi titiller l’égo de ses joueurs à la pause. En tous les cas, ça a fait mouche. Et d’entrée ! Il s’en est fallu, en effet, moins d’une minute à Boulahia pour réduire la marque. Le scénario parfait ! Il restait encore toute une mi-temps aux Canaris pour refaire leur retard. L’expulsion d’Omar Arjoune (63’), après une faute grave sur Oukaci, était un autre signe fort que le vent tournait. La JSK dominait clairement les débats. Lavagne renforce sa ligne offensive par trois autres attaquants, en l’occurrence Tubal, Nezla et Boualia. Mais ce deuxième but que tout le monde attendait ne viendra jamais. La faute à plusieurs paramètres, à commencer par l’excès de précipitation et le manque de concentration. En dépit de leur bonne volonté, les attaquants de la JSK n’ont eu que très rarement des attaques franches et placées, de nature à mettre en difficulté l’arrière-garde rajaouie.
Au final, la JSK a poussé, mais le RAJA a résisté et gagné. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. En tous les cas, les joueurs de la JSK peuvent être fiers de leur parcours. Ils ont encore une saison à sauver et un titre de coupe de la Ligue à conquérir.
Amar B.

/////////////////////////////

Denis Lavagne, coach de la JSK
«Les joueurs sont à féliciter  pour ce beau parcours»

« On vient d’assister à une belle finale. Avec une belle réaction des joueurs, notamment en seconde période, en dépit d’une entame difficile. Les joueurs ont eu du mal à appréhender l’enjeu. Ce qu’il faut retenir en tous les cas, c’est la belle réaction. Ce n’est jamais facile de perdre deux à zéro d’entrée de match. Ils ne se sont pas effondrés. Au contraire, ils sont repartis au combat. Ils auraient, rien que pour ça, mérité en seconde mi-temps de revenir au score. Dommage, qu’on n’ait pas eu une meilleure maîtrise technique, notamment à onze contre dix, pour pouvoir se créer plus d’occasions et égaliser. Mais comme je l’ai dit, on ne perd jamais.
On apprend ! Les joueurs sont à féliciter pour leur beau parcours. On va revenir plus forts. On a encore une finale de coupe de la Ligue à jouer et une saison à finir avec la meilleure
des façons.»
A. B.

/////////////////////////////

Cherif Mellal, Président
«Nous avons perdu une finale, mais gagné une équipe»

«C’est une défaite amère. Les joueurs ont tout donné. On a eu une excellente deuxième mi-temps et les joueurs méritaient d’être récompensés par un deuxième but.
On y avait cru jusqu’à la fin, et c’est ce qui fait le plus mal. Mais le football est ainsi fait.
Il faut qu’on accepte la défaite.
J’espère que cette expérience nous servira dans le futur. Nous avons certes perdu une finale, mais on a gagné une équipe qui ne cesse de progresser. Nous allons en prendre soin.
La renforcer, aussi. Maintenant, nous avons une autre finale à jouer dans quelques jours et on doit impérativement tout faire pour la remporter.
Nous avons promis de finir la saison par au moins un titre et il faudra tenir cette promesse.»
A. B.

Sur le même thème

Multimedia