
Entre la Fédération algérienne de football (FAF) et Djamel Belmadi, c’est l’entente parfaite. Les deux parties collaborent depuis un peu plus de deux ans maintenant, et une relation de confiance s’est installée au fil du temps, au point que le sélectionneur national ne se voit pas «aller en coupe du monde sans l’actuelle FAF», a-t-il confié à ses proches.
«Il ne faut pas oublier les dirigeants de la fédération parce qu’on tire beaucoup sur eux. Je ne suis l’avocat de personne. Mais je dis les choses telles qu’elles sont. Quand j’ai besoin de ceci ou de cela pour l’intérêt du groupe, on me le remet. Je sais que ce n’est pas tous les entraîneurs qui ont ces facilités, parfois on les bloque, ce qui les empêche d’aller au bout de leurs idées. Que ce soient les dirigeants qui sont autour de moi, ceux qui sont plus proches de l’équipe, mon staff, etc., on a fait en sorte de créer un climat qui fait que le joueur de l’EN trouve un réel plaisir et une grande envie de rejoindre la sélection». Ces mots élogieux à l’égard de la fédération algérienne de football sont de Djamel Belmadi qui s’exprimait longuement ce vendredi sur les ondes de Radio Chaîne III.
Le sélectionneur national, qui ne parle pas d’ordinaire de la nature de ses liens avec son employeur, a fait part d’une relation presque idyllique, dans laquelle il dispose d’une totale liberté qui lui permet de mener à bien son projet sportif avec l’Algérie.
Ayant été prolongé juste après la CAN-2019, le sélectionneur de 44 ans a vu ses prérogatives s’élargir au fil du temps, au point d’occuper aujourd’hui le poste d’un manger à l’anglaise qui a un droit de regard sur tout ce qui a trait avec l’aspect technique.
Il faut dire que la relation de travail entre Belmadi et le bureau de Zetchi s’est renforcée au fil des mois, donnant lieu, petit à petit, à un climat de travail harmonieux «qui donne envie aux joueurs de venir en sélection», précisait le sélectionneur national. S’il est vrai que c’est la première fois que ce dernier fait part publiquement de sa relation de travail avec la FAF, il n’en demeure pas moins que dans les coulisses, il avait confié à ses proches à la veille de la réception du Zimbabwe au stade 5-Juillet, le 9 novembre dernier (victoire 3-1) qu’il compte bien «aller en coupe du Monde, mais avec cette fédération». Une confession qui témoigne de l’envie du premier responsable de l’EN de voir Kheireddine Zetchi, dont le mandat prend fin le mois de mars prochain, se représenter. Pour le moment, le président de la FAF a déclaré n’avoir pas pris de décision définitive et qu’il allait «communiquer sur le sujet au moment opportun», mais il n’en demeure pas moins qu’en privé, la volonté d’achever les chantiers commencés est bien là. D’autant que Kheireddine Zetchi peut compter sur un soutien de taille, en la personne de Djamel Belmadi, l’homme qui a permis à l’équipe nationale d’asseoir sa domination en Afrique et ailleurs.
L’on ne doute pas une seconde que le soutien de Belmadi pour l’actuel bureau exécutif de la FAF est le résultat d’une relation de travail harmonieuse et efficace, car, connaissant l’homme et son franc-parler, il n’aurait pas hésité à dénoncer les choses, quand elles ne tournent pas rond.
Amar B.