
Elle aurait pu s’appeler CAN-2022, mais elle restée CAN-2021. Comme si le temps s’était figé pour elle. Reportée d’une année pour cause de pandémie, la messe africaine s’ouvre aujourd’hui envers et contre tous les clubs européens qui ont œuvré pour son annulation. Le Cameroun, qui avait essuyé un cinglant affront lorsqu’on lui avait retiré l’organisation de l’édition de 2019, se voit offrir une seconde chance qu’il ne veut en aucun cas rater. Que la fête commence !
Jamais une CAN n’a été aussi incertaine que cette édition de 2021. Un an après son annulation, la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations suscitait encore des incertitudes à moins d’un mois de son coup d’envoi. En effet, à la mi-décembre, on ne savait pas encore si le tournoi allait être maintenu. Aux difficultés du pays hôte à livrer les différents chantiers réservés à la compétition, s’est ajoutée une recrudescence inquiétante de la pandémie du Covid-19 avec l’apparition du variant Omicron. «Une brèche» dans laquelle se sont engouffrés plusieurs clubs dits puissants d’Europe, représentés par l’Union des ligues de football européenne, pour demander purement et simplement l’annulation de la compétition.
Moins d’un mois après, la CAF s’est fait violence malgré les pressions de la FIFA et a décidé du maintien de l’édition au Cameroun. C’est donc dans un contexte inédit et un faux pas interdit que le bal africain s’ouvre aujourd’hui au stade Olembe de Douala, avec en entrée un somptueux Cameroun-Burkina Faso (17h). Ce choc entre les Lions indomptables et les Etalons suffit à renseigner à quel point la 33e édition de la CAN ne manquera pas d’attrait et de spectacle. N’en déplaise à tous ceux qui ont dit ou pensé que la CAN n’est plus ni moins qu’une «petite compétition de seconde zone» et que personne ne se plaindra si elle venait à être annulée.
Cinquante-deux matches sont prévus entre le 9 janvier et le 6 février, c’est-à-dire entre le match d’ouverture Cameroun-Burkina Faso et la finale. Deux rencontres programmées dans le nouveau stade d’Olembé à Yaoundé, d’une capacité totale de 60.000 places. Néanmoins, sur décision de la CAF en concertation avec le comité d’organisation, il a été convenu de plafonner entre 60% et 80%, la capacité des stades pendant la Coupe d’Afrique des Nations. Ce qui sous-entend qu’il y aura des stades à moitié plein ou à moitié vides, c’est selon, tout au long de la compétition. Mais c’est une mesure qui s’impose d’elle-même eu égard au contexte sanitaire qui prévaut. Un deuxième match opposera à 20h l’Ethiopie au Cap Vert (Groupe A).
L’Algérie, tenante du titre, entrera en lice le mardi 11 janvier face à la Sierra Leone au stade de Japoma à Douala à 14h. Un match d’ouverture dans le groupe E dont les Fennecs sont largement favoris.
Achour A.
//////////////////////////////
La succession de l’Algérie ouverte
La grande fête du football africain, victime d’une large campagne de dénigrement, peut enfin commencer. Malgré les efforts des détracteurs, les stars incontestées du continent, qui ont su forcer le respect à l’échelle planétaire, à l’image de Mahrez, Sallah, Mané ou encore Igalou, seront bien présentes au Cameroun pour le grand show. Les yeux sont désormais braqués sur cette 33e édition, dont le coup d’envoi sera donné ce soir, avec un Cameroun-Burkina Faso, qui promet déjà.
La succession de l’Algérie, vainqueur du dernier tournoi en Egypte (2019), est ainsi ouverte. Bien évidemment, les protégés de Belmadi aborderont la compétition, mardi face à la modeste sélection du Sierra Leone, dans la peau du grand favori. Invaincus depuis mars 2018, les Algériens, qui restent sur une série d’invincibilité de 34 matchs, font déjà trembler le continent. Ils se présenteront sans nul doute au Cameroun pour la troisième étoile. L’autre sélection attendue dans ce tournoi est bien évidemment le Sénégal. Malheureux finaliste lors de la précédente édition, tentera avec son armada de vedettes, telles que Mané, Coulibaly, Mendy, de décrocher son premier titre continental. A l’image de l’Algérie, la stabilité au niveau du staff technique et de l’effectif, est un avantage considérable. Les Lions indomptables ne seront pas non plus facile à jouer, menés par Toko Ekombé ils ont les moyens de remporter le titre aussi. Le coach portugais Conceiçao, avec beaucoup de confiance, a déclaré aux médias sur place que son équipe ira en finale. Par ailleurs, l’Egypte avec la star de Liverpool Sallah, le Maorc de Hallilhodzic, qui s’est permis le luxe de se passer des services de l’attaquant de Chelsea, Zeyach, et la Côte d’Ivoire, mené par le buteur de l’Ajax Amsterdam, Haller, disposeront du statut d’outsider dans cette compétition. Entraînées par des coachs européens de renoms, ces sélections à la grande expérience des tournois continentaux, qui renferment de bonnes potentialités, peuvent aussi prétendre au sacre. A un degré moindre, le Nigeria, le Ghana ou encore la Tunisie et le Mali, disposent de sérieux atouts pour briller dans cette compétition et créer la surprise.
M. S. N.
//////////////////////////////
Les sélectionneurs africains en force
Ils seront seize sélectionneurs africains sur le banc à la Coupe d'Afrique des nations CAN-2021 au Cameroun (9 janvier - 6 février), un chiffre revu à la hausse par rapport au précédent tournoi disputé en Egypte en 2019.
Cette 33e édition de la CAN, qui se jouera pour la deuxième fois en présence de 24 pays au lieu de 16, sera marquée par la présence de seulement huit techniciens européens, alors qu'ils étaient 13 en Egypte. Seize fédérations nationales, dont celles de l'Algérie (tenant) et le Sénégal (finalistes en 2019), ont décidé de faire confiance aux compétences locales, avec l'objectif d'aller le plus loin possible dans cette compétition. Il s'agit de Djamel Belmadi (Algérie), Aliou Cissé (Sénégal), Mohamed Magassouba (Mali), Mondher Kebaier (Tunisie), Kamou Malo (Burkina Faso), Kaba Diawara (Guinée), Amir Abdou (Comores), Juan Micha (Guinée équatoriale), Norman Mapeza (Zimbabwe), Augustine Eguavoen (Nigeria), Burhan Tiya (Soudan), Meke Mwase (Malawi), Wubetu Abate (Ethiopie), Baciro Candé (Guinée-Bissau), Pedro Leitao Brito "Bubista" (Cap Vert), John Keister (Sierra Leone).
Chez les Européens, la France sera représentée par 3 techniciens, à savoir, Patrice Neveu (Gabon), Patrice Beaumelle (Côte d'Ivoire) et Didier Gomes Da Rosa (Mauritanie), suivie du Portugal avec deux techniciens, Antonio Conceiçao (Cameroun) et Carlos Queiroz (Egypte). Les trois autres techniciens européens sont : le Belge Tom Saintfiet (Gambie), le Bosnien Vahid Halilhodzic (Maroc) et le Serbe Milovan Rajevac (Ghana).
//////////////////////////////
Les six stades de la compétition
Six stades dans cinq villes accueilleront les matchs de la 33e édition de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2021) prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février prochain. Chaque stade accueillera au minimum cinq matchs de groupes et un huitième de finale. Pour la suite de la compétition, priorité aux stades avec une plus grande capacité.
- Yaoundé : la capitale politique abrite deux enceintes. Le stade Olembe (ou Paul Byia du nom de l'actuel président) est flambant neuf. Il a une capacité de 60,000 places et sera le théâtre, entre autres, du match d'ouverture entre le Cameroun et le Burkina Faso le dimanche 9 janvier (17h00), en plus de la finale fixée au 6 février.
- Le second est Ahmadou-Ahidjo Stadium (du nom du premier président du Cameroun) qui peut accueillir 42.500 spectateurs. Surnommé la cuvette de Mfandena, il a été construit il y a cinquante ans mais a été rénové il y a cinq ans. Cette enceinte va abriter 7 matchs de la phase de poules, un match des 1/8es de finale, et le match de classement.
- Douala : la capitale économique abrite le stade Japoma qui va accueillir les matchs du groupe E où figure l'Algérie, championne d'Afrique, la Côte d'Ivoire, la Sierra-Leone, et la Guinée équatoriale.
Inauguré en 2019, sa capacité est de 50.000 spectateurs. Il y a un an, il avait accueilli les matchs du Championnat d'Afrique des nations CHAN, réservé aux joueurs locaux. Il abritera trois matchs à élimination directe : un 1/8e de finale, un 1/4 de finale, et une demi-finale. - Garoua : Inauguré en 1978, mais rénové en 2020, le stade Roumdé-Adjia de Garoua peut accueillir jusqu'à 25,000 spectateurs. Il abrite les matchs du groupe D (Nigeria, Soudan, Guinée-Bissau, Egypte), en plus d'un 1/8e de finale et un 1/4 de finale.
- Bafoussam : le stade Kouekong de Bafoussam avait été inauguré en avril 2016, et compte 20.000 places. Il sera le théâtre des rencontres du groupe B, composé du Sénégal, de la Guinée, du Malawi, et du Zimbabwe. Il va également abriter un 1/8e de finale.
- Limbé : situé dans la zone anglophone du Cameroun, le stade de Limbé inauguré en 2014 peut, lui aussi, accueillir jusqu'à 20.000 places. Il accueillera les matchs du groupe F, qui comprend la Tunisie, le Mali, la Mauritanie, et la Gambie, en plus d'un match des 1/8es de finale.
//////////////////////////////
Les 52 matchs sous l’œil de la VAR
Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe d'Afrique des Nations, les cinquante-deux matchs de la compétition seront couverts par l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR), à l'occasion de la 33e édition prévue au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022.
La compétition débutera le dimanche 9 janvier 2022 et opposera le Cameroun hôte au Burkina Faso lors du match d’ouverture. Le coup d’envoi de la rencontre sera donné à 17h00 heure locale (16h00 GMT) au stade d’Olembe à Yaoundé. La finale aura lieu dans la même enceinte le 06 février 2022. Lors de l'édition précédente de la CAN, la CAF avait introduit la VAR à partir des quarts de finale. Développer l’arbitrage et produire des arbitres de classe mondiale en Afrique étant l’une des grandes priorités de la CAF, la mise en œuvre de la VAR pour la totalité des matches au Cameroun est un pas dans la bonne direction, estime l'instance dans un communiqué. 63 arbitres d'élite ont été sélectionnés pour le tournoi final, dont les arbitres dames Salima Mukasanga (Rwanda), Carine Atemzabong (Cameroun), Fatiha Jermoumi (Maroc) et Bouchra Karboubi (Maroc). La liste se compose de 24 arbitres,
31 arbitres assistants et 8 arbitres assistants vidéo issus de 36 pays différents, dont cinq représentants algériens, à leur tête l’arbitre Mustapha Ghorbal.
//////////////////////////////
Primes de la CAN revalorisées
La confédération africaine de football a revu à la hausse ses primes pour la CAN 2022. Ainsi, le vainqueur de la compétition touchera la bagatelle de 5 millions de dollars, alors que le finaliste percevra 2,7 millions de dollars. Pour rappel, l'Algérie avait empoché la somme de 4,5 millions de dollars, lors de son sacre, l'édition précédente en Egypte. Pour sa part, le troisième touchera 2,5 milliers de dollars et les quarts de finalistes se verront attribuer un chèque de 1,7 million de dollars. Ainsi, la CAF aura fait un effort considérable en mettant 1,8 million de dollars supplémentaires dans la cagnotte.
M. S. N.