
Entretien réalisé par Achour Ait Ali
Annoncé au NAHD, Aziz Abbès n’aura finalement dirigé, en tout et pour tout, qu’une seule séance d’entraînement. Alors que d’aucuns s’interrogeaient sur les raisons de cette volte-face, c’est le concerné lui-même que nous avons joint, hier, par téléphone, qui nous éclaire sur le sujet.
El Moudjahid : Vous étiez annoncé au Nasr Hussein Dey durant la trêve. Vous avez même effectué une séance d’entraînement avec l’équipe première avant de disparaitre -selon les propos de l’entraîneur adjoint, Toual. Qu’en est-il au juste ?
Aziz Abbès : Pour comprendre la situation, il faut revenir un peu en arrière. J’étais signataire, durant la première moitié de saison, d’un contrat avec Chelghoum Laid (HBCL, ndlr). En dépit de ma situation compliquée là-bas, du fait que je n’étais pas qualifié, j’ai fait en sorte de remonter le club à une place plus ou moins confortable. J’ai dirigé les matches depuis les tribunes et, avec le temps, cette situation commençait à peser. A la fin de la phase aller, j’ai démissionné. Je ne pouvais pas continuer à coacher l’équipe depuis les gradins. Le club n’avait toujours pas résilié le contrat de mon prédécesseur, Meziane Ighil. Je ne pouvais pas attendre indéfiniment. Et puis, franchement, ce n’était pas la seule raison…
Quelle est l’autre raison ?
J’avais remis tout un programme à la direction à la fin de la phase aller. J’ai donné la liste des joueurs dont il fallait se séparer et celle des joueurs à recruter, mais ils n’ont rien fait. Figurez-vous que l’équipe est restée à l’arrêt pendant vingt jours. Ce n’est que le 24 février dernier que le groupe a repris les entraînements. C’est-à-dire quatre jours avant le match de la 19e journée. Je ne suis pas un bricoleur ! Je ne peux pas travailler dans ces conditions.
Qu’en est-il du NAHD ?
C’est vrai que nous nous sommes entendus sur tout. Comme vous l’avez précisé, je devais commencer le travail à la trêve. Mais malheureusement, je me suis retrouvé bloqué. Chelghoum Laid a refusé ma démission. A partir de là, je ne pouvais pas prétendre à une licence avec le NAHD. Franchement, je ne suis pas prêt à revivre la même situation. Coacher encore depuis les gradins ne m’intéresse pas.
Que comptez-vous faire du coup ?
Franchement, je suis en train de réfléchir sérieusement à arrêter le football. C’est de plus en plus compliqué et cette situation me pèse au plus haut point.
Y a-t-il une chance que vous situation se débloque au NAHD ?
Honnêtement, je n’en sais rien. La direction du NAHD m’a apporté tout son soutien. Les dirigeants m’ont dit qu’ils attendraient jusqu’à ce soir, voire demain matin (entretien réalisé hier, ndlr). S’il n’y a rien de nouveau, ils sont dans leur droit de recruter un autre entraîneur.
A. A. A.