
Chaque année, le 21 mars, l'Algérie célèbre la Journée mondiale des forêts pour rappeler l'importance de ces milieux naturels qui ont une fonction autre que récréative. Ces dernières sont, au même titre que l'eau, sources de vie, puisqu'elles assurent notre oxygénation, à la faveur de l'oxygène produit par ces écosystèmes, sans oublier la vocation substantielle pour l'homme, sachant que celles-ci ont un rôle économique, contribuant ainsi à la promotion du développement durable et à la lutte contre la pauvreté. En effet, les forêts sont beaucoup plus que des lieux de détente ou ces poumons de la ville qui permettent aux citadins de se ressourcer et de fuir le stress urbain. Celles-ci couvrent environ 31% de la surface de la Terre, ce qui représente près de 4 milliards d’hectares où vivent plus des deux tiers des espèces vivantes terrestres. Ceci suffit à faire de ces milieux des réserves de vie de grande importance pour la faune et la flore ainsi que les riverains qui vivent des activités créées aux abords de ces ceintures vertes. En Algérie, le patrimoine forestier est évalué à 4,1 millions d’hectares. Ce dernier subit chaque année des pertes considérables en raison des incendies qui menacent la forêt algérienne. Aussi, pour préserver le capital forestier, un plan national est lancé en 2020 qui se poursuivra jusqu'à 2025. Ce programme s'attellera à planter un total de 30.000 hectares en plants forestiers, fruitiers et pastorales, relevant ainsi le taux de reboisement de 11 à 13%. Il s'agit, à travers ce plan, de reconstituer les écosystèmes forestiers ayant subi des dégradations multiples, plus particulièrement les feux de forêt. Un montant total de 3,8 milliards DA sera consacré à cette opération, dont 813 millions DA destinés aux zones du barrage vert qui bénéficiera également, à la faveur de la même stratégie de relance du barrage vert et de son extension, à 13 wilayas, 165 communes parmi lesquelles plus de 200 zones d’ombre.
Feux, abattage illégal d’arbres et autres atteintes détruisent la ceinture verte
Nos forêts sont très souvent victimes de l'absence de culture environnementale et de civisme. La préservation de ces milieux naturels ne fait pas partie des mœurs des Algériens. Les atteintes portant préjudice aux forêts ne manquent pas et sont confirmées par les milliers d'hectares qui partent en fumée chaque année, sans parler de l'abattage illégal des forêts qui menace sérieusement les espaces forestiers, faute de culture écologique. Le bilan des incendies, enregistrés durant l'été 2020, a fait état de 44.000 hectares ravagés par les feux. Durant le mois de février de l'année en cours, la DGF a enregistré 37 foyers de feux de forêt d'origines criminelles, provoqués par des personnes malintentionnées. Aujourd'hui, rapprocher le citoyen de la nature, en usant de l'éducation à l'école ou à la maison, sans oublier le rôle primordial du mouvement associatif, est plus que nécessaire pour valoriser la notion d’écologie et préserver nos milieux naturels des feux de forêt devenus des fléaux associés à l'été. L'implication de tout le monde est indispensable, d'autant plus que la protection des forêts et de l'environnement est avant tout une affaire de civisme et d'implication du citoyen dans les stratégies et les programmes lancés dans le cadre des efforts consentis pour promouvoir le «vert» qui demeure la seule alternative pour lutter contre la désertification qui avance.
Samia D.