
La demande de médicaments, qui entrent dans le cadre du traitement de la Covid-19 s’est multipliée par 5 à 7 durant cette 4e vague de l’épidémie. C’est ce qu’affirme Messaoud Belambri, président du Syndicat national des pharmaciens d’officines (SNAPO). Contacté par El Moudjahid, le Dr Belambri explique que cette montée de la demande était prévisible, précisant que fort heureusement il y avait des stocks de sécurité pour satisfaire la demande.
«Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a procédé à de nouvelles mesures consistant à réquisitionner plusieurs unités de production, notamment celles qui produisent des médicaments qui entrent dans le cadre de la prise en charge de la Covid. Je peux citer à titre d’exemple les produits à base de vitamine C et du paracétamol. Il existe au moins dix unités qui fabriquent le paracétamol de 500 mg et 1g en comprimés ou en poudre», explique-t-il. Il note que cette mesure concerne aussi les unités qui produisent des antibiotiques, notamment ceux combinés à l’acide clavulanique, connus sous le nom d’Augmentin et ses génériques, ainsi que les usines qui produisent les anticoagulants de type enoxaparine, à savoir le varenox et sous différents dosages. Belambri annonce, à l’occasion, qu’une nouvelle unité de production de l’enoxaparine va être lancée aujourd’hui par les laboratoires «Biothera».
«On aura deux producteurs locaux en plus des laboratoires «Frater-Razes». La production de l’enoxaparine qui est un traitement utilisé pour éviter les coagulations dues à la Covid est issue de la biotechnologie. Il faut toutefois rappeler qu’on est face à une maladie virale qui ne se traite ni avec les anticoagulants ni les antibiotiques.
Ces médicaments sont plutôt réservés aux complications secondaires liées à cette atteinte virale. Nous conseillons les citoyens de ne pas recourir à ces médicaments en ambulatoire parce que l’atteinte par «Omicron» ne présente pas une grande dangerosité par rapport au «Delta». Ce sont pratiquement les mêmes symptômes que ceux de la grippe saisonnière. Il suffit juste de prendre des traitements symptomatiques, des fortifiants, de la vitamine C et du paracétamol», souligne le président du Snapo.
S’agissant des mesures prises pour assurer la disponibilité des médicaments, il rappelle que grâce aux réquisitions, les usines sont en train de travailler h24 et 7j/7. «Tous les produits entrant dans le cadre de la lutte anti-Covid sont produits localement. Malgré toutes les difficultés connues à l’international en matière de disponibilité de médicaments, nos unités de production enregistrent une autosuffisance en matière première qui servent à fabriquer cette gamme de médicaments pour une durée allant de 8 à 10 mois», se félicite-t-il.
Le Dr Belambri affirme, par ailleurs, que le problème de perturbation dans la disponibilité des médicaments ne concerne pas exclusivement l’Algérie, mais est un problème mondial, citant l’exemple de la France où il y a au moins 80 produits qui ont été signalés en rupture la semaine passée.
Il fait part également d’une grande tension à l’échelle mondiale sur la matière première qui n’est pas disponible en quantité suffisante. «Celle-ci connaît une grande hausse de prix, à l’exemple du paracétamol qui est passé de 2 à 3 euros le kilo jusqu’à 10 et même 12 euros. Il y a également des difficultés de fret et d’acheminement de la matière première», explique-t-il, non sans noter que les commandes sont livrées de manière très tardive.
«Les producteurs de matière première se concentrent principalement en Chine et en Inde. Cependant, nos producteurs assurent qu’ils ont suffisamment de matière première et soutiennent que la production est en cours pour assurer une disponibilité continue des médicaments. Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a, non seulement, réquisitionné ces unités de production pour travailler de manière ininterrompue, mais il a également donné instruction pour qu’ils doublent et quadruplent leurs volumes de production», observe-t-il.
3 millions de boîtes de paracétamol en une semaine !
Citant l’exemple du paracétamol, il révèle que plus de 3 millions de boites ont été produites la semaine passée et une production de 3,3 millions de boites de l’enoxaparine est prévue du 15 janvier jusqu’à la fin février. «Je précise que cette production n’est pas destinée uniquement aux pharmacies d’officine, mais elle va également approvisionner les hôpitaux à travers la pharmacie centrale des hôpitaux», détaille le président du Snapo.
Pour permettre un approvisionnement régulier et continu des officines, il avance que le ministère de l’Industrie pharmaceutique a instruit toutes les unités de production, tous les opérateurs et tous les grossistes à l’effet de libérer leurs stocks de sécurité et d’acheminer tout ce qui a été produit vers les distributeurs ou les pharmacies dans un délai ne dépassant pas les 48 heures.
«En libérant les stocks y compris les stocks de sécurité qui justement sont destinés à ce genre de situation de crise sanitaire, cela va assurer la disponibilité et lutter contre les pénuries des médicaments, notamment ceux qui font l’objet d’une forte
demande en cette période de 4e vague de la Covid-19», estime le Dr Belambri.
Kamélia Hadjib
«Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a procédé à de nouvelles mesures consistant à réquisitionner plusieurs unités de production, notamment celles qui produisent des médicaments qui entrent dans le cadre de la prise en charge de la Covid. Je peux citer à titre d’exemple les produits à base de vitamine C et du paracétamol. Il existe au moins dix unités qui fabriquent le paracétamol de 500 mg et 1g en comprimés ou en poudre», explique-t-il. Il note que cette mesure concerne aussi les unités qui produisent des antibiotiques, notamment ceux combinés à l’acide clavulanique, connus sous le nom d’Augmentin et ses génériques, ainsi que les usines qui produisent les anticoagulants de type enoxaparine, à savoir le varenox et sous différents dosages. Belambri annonce, à l’occasion, qu’une nouvelle unité de production de l’enoxaparine va être lancée aujourd’hui par les laboratoires «Biothera».
«On aura deux producteurs locaux en plus des laboratoires «Frater-Razes». La production de l’enoxaparine qui est un traitement utilisé pour éviter les coagulations dues à la Covid est issue de la biotechnologie. Il faut toutefois rappeler qu’on est face à une maladie virale qui ne se traite ni avec les anticoagulants ni les antibiotiques.
Ces médicaments sont plutôt réservés aux complications secondaires liées à cette atteinte virale. Nous conseillons les citoyens de ne pas recourir à ces médicaments en ambulatoire parce que l’atteinte par «Omicron» ne présente pas une grande dangerosité par rapport au «Delta». Ce sont pratiquement les mêmes symptômes que ceux de la grippe saisonnière. Il suffit juste de prendre des traitements symptomatiques, des fortifiants, de la vitamine C et du paracétamol», souligne le président du Snapo.
S’agissant des mesures prises pour assurer la disponibilité des médicaments, il rappelle que grâce aux réquisitions, les usines sont en train de travailler h24 et 7j/7. «Tous les produits entrant dans le cadre de la lutte anti-Covid sont produits localement. Malgré toutes les difficultés connues à l’international en matière de disponibilité de médicaments, nos unités de production enregistrent une autosuffisance en matière première qui servent à fabriquer cette gamme de médicaments pour une durée allant de 8 à 10 mois», se félicite-t-il.
Le Dr Belambri affirme, par ailleurs, que le problème de perturbation dans la disponibilité des médicaments ne concerne pas exclusivement l’Algérie, mais est un problème mondial, citant l’exemple de la France où il y a au moins 80 produits qui ont été signalés en rupture la semaine passée.
Il fait part également d’une grande tension à l’échelle mondiale sur la matière première qui n’est pas disponible en quantité suffisante. «Celle-ci connaît une grande hausse de prix, à l’exemple du paracétamol qui est passé de 2 à 3 euros le kilo jusqu’à 10 et même 12 euros. Il y a également des difficultés de fret et d’acheminement de la matière première», explique-t-il, non sans noter que les commandes sont livrées de manière très tardive.
«Les producteurs de matière première se concentrent principalement en Chine et en Inde. Cependant, nos producteurs assurent qu’ils ont suffisamment de matière première et soutiennent que la production est en cours pour assurer une disponibilité continue des médicaments. Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a, non seulement, réquisitionné ces unités de production pour travailler de manière ininterrompue, mais il a également donné instruction pour qu’ils doublent et quadruplent leurs volumes de production», observe-t-il.
3 millions de boîtes de paracétamol en une semaine !
Citant l’exemple du paracétamol, il révèle que plus de 3 millions de boites ont été produites la semaine passée et une production de 3,3 millions de boites de l’enoxaparine est prévue du 15 janvier jusqu’à la fin février. «Je précise que cette production n’est pas destinée uniquement aux pharmacies d’officine, mais elle va également approvisionner les hôpitaux à travers la pharmacie centrale des hôpitaux», détaille le président du Snapo.
Pour permettre un approvisionnement régulier et continu des officines, il avance que le ministère de l’Industrie pharmaceutique a instruit toutes les unités de production, tous les opérateurs et tous les grossistes à l’effet de libérer leurs stocks de sécurité et d’acheminer tout ce qui a été produit vers les distributeurs ou les pharmacies dans un délai ne dépassant pas les 48 heures.
«En libérant les stocks y compris les stocks de sécurité qui justement sont destinés à ce genre de situation de crise sanitaire, cela va assurer la disponibilité et lutter contre les pénuries des médicaments, notamment ceux qui font l’objet d’une forte
demande en cette période de 4e vague de la Covid-19», estime le Dr Belambri.
Kamélia Hadjib