De notre correspondante à Mostaganem Yamina Hamdoud
Le commerce des compléments alimentaires connaît une envolée sans précédent ces trois dernières années, notamment depuis la propagation de la Covid-19. À Mostaganem, les citoyens sont nombreux à acheter ces compléments, plus particulièrement les vitamines et les sels minéraux. Ces derniers continuent de voir leurs ventes augmenter et le marché ne s’est jamais aussi bien porté. Une situation qui nous incite à poser plusieurs questions : qu'est-ce qu'un complément alimentaire d’abord ? Est-ce un médicament ? Quels sont ses bienfaits ? Sa consommation a-t-elle des effets secondaires sur la santé de l’être humain ? Afin de tenter à répondre à ces interrogations, nous avons pris contact avec un médecin généraliste qui nous explique «qu’un complément alimentaire, comme son nom l’indique, est une source concentrée de nutriments, c’est-à-dire de vitamines et de sels minéraux». Ce produit ne vise pas à remplacer une alimentation courante, mais sert plutôt à compléter un régime alimentaire normal. «Le but des compléments alimentaires est donc de pallier les carences du régime alimentaire régulier de l’homme». Les Mostaganémois achètent généralement leurs compléments alimentaires en pharmacie ou en parapharmacie. «Ils sont disponibles sur le marché sous différentes formes; gélules, pastilles, comprimés, pilules, des sachets de poudre ou encore ampoules de liquide», indique le spécialiste. Ce dernier ajoute également que les compléments alimentaires les plus recherchés et les plus présents sur le marché sont les produits pour les cheveux; les compléments en fer, zinc et antioxydants ; les compléments à base de protéines pour la musculation ; pour grossir ou pour maigrir et contre l’anxiété.
L’intervenant souligne, dans le même sillage, qu’il faut bien lire l’étiquette du produit avant chaque consommation, car en cas de prise inappropriée, ils peuvent faire courir aux consommateurs des risques de surdosage ou d’interaction médicamenteuse. Évoquant le sujet des spots publicitaires de certains produits sur les réseaux sociaux, le médecin explique : «Il faut savoir faire la part des choses. Les jeunes influenceurs et influenceuses qui font la promotion de ces produits et encouragent les jeunes à en consommer ne sont pas des professionnels de la santé.» Le praticien conseille finalement «d’adopter un régime alimentaire équilibré en consommant davantage de fruits, de légumes et différentes viandes et poissons car les compléments alimentaires ne font que compléter un régime normal».
Y. H.
