Cancer du sein : Des journées de sensibilisation au profit des femmes de la presse

Ph. Wafa
Ph. Wafa

À l’occasion du Mois rose, la direction de la maison de la Presse Tahar- Djaout (Alger), en collaboration avec le journal électronique Esseha, organise, depuis hier, des journées de sensibilisation et de dépistage précoce du cancer du sein au profit des femmes de la presse, dans le but de les sensibiliser sur ses dangers.

Cette initiative s’étalera sur trois jours et offre la possibilité de faire des examens médiaux assurés par des médecins spécialistes. Les participants à cette journée ont, à l’unanimité, souligné l’impératif de réunir tous les acteurs à même de réussir ces opérations et œuvrer progressivement à assurer la santé et la sécurité des femmes atteintes de cette maladie.
Selon le Dr Hamida Guendouz, chirurgienne sénologue, il s'agit d'une occasion «renouvelée» pour sensibiliser la femme en particulier et la société en général sur l'importance de la prévention à travers le dépistage précoce. «Tout autant que les autres maladies, on est entrain de sensibiliser la femme, quel que soit l’âge».
Dans ce sillage, elle a précisé qu'une femme sur huit peut être atteinte du cancer du sein et fait part de l’existence de plusieurs facteurs dont les facteurs génétiques, hormonaux et environnementaux, obésité, manque d'activités physiques, mauvaise alimentation... «Il est possible, a-t-elle poursuivi, de réduire la prévalence du cancer du sein en mettant en œuvre des stratégies fondées sur la prévention, le dépistage précoce et le traitement, mais aussi en améliorant l’accès aux soins palliatifs».
Dr Guendouz estime que la prise en charge psychologique des femmes malades est très importante. «Il y a eu en Algérie une grande amélioration de la prise en charge des malades, notamment pour la radiothérapie. Nous avons des cliniques et des entreprises conventionnées. 
La prise en charge du cancer du sein nécessite l'implication de l'ensemble des acteurs activant dans ce domaine afin de lutter contre certaines idées archaïques qui entravent l'avancement du processus de traitement. Nous avons fait beaucoup d’études à l’étranger. On a un bon niveau. Notre souhait est d’avoir un laboratoire génétique ici en Algérie», a-t-elle affirmé, révélant qu’un projet est en cours de réalisation par le ministère de la Santé, qui permet d’améliorer le parcours du patient et ce, à travers la numérisation.
Pour sa part, le Pr Chibane Nadjia, radiologue, a indiqué que cette action s’inscrit dans le cadre du travail de sensibilisation qui s’impose tout au long de l’année et à l’occasion du mois rose.
L’organisation des opérations de dépistage précoce aide baisser le taux de décès chez les patientes atteintes, à réduire les chances de recourir à la chirurgie, en plus d’alléger les coûts du traitement.
 «Les femmes de plus de 40 ans doivent faire la mammographie chaque deux ans. Concernant les femmes âgées entre 25-30 ans, elles doivent faire la mammographie, la radiographie et l’IRM mammaire et  rapprocher la durée», a-t-elle recommandé, appelant les femmes à consulter chez des spécialistes.
A ce propos, le Pr Oumnia Lynda, nutritionniste, a assuré que l’alimentation algérienne est très riche en mauvais gras, le sucre, et la viande rouge, qui sont des perturbateurs hormonaux provoquant plusieurs maladies. «Il faut lutter contre l’obésité qui est l’un des facteurs de risque du cancer. Il est important de prendre des antioxydants pour avoir une alimentation saine», a-t-elle insisté.
 
Radja B.

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