Zone industrielle d’Aïn Sayed (Annaba) Perspectives prometteuses pour la relance économique

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Le potentiel industriel d’Annaba, capitale de l’acier, est en voie de renforcement, à la faveur de la mise en exécution d’une multitude de projets
 à même de répondre aux besoins locaux, régionaux et nationaux, et, pourquoi pas, pénétrer les marchés extérieurs, notamment celui des voisins tunisien,
libyen et mauritanien. 
 
De notre bureau d’Annaba Boudjemaâ Guetmi
 
C’est dire l’importance de la valorisation de ce potentiel à travers l’implication des institutions concernées dans le but de hisser l’économie algérienne au diapason des pays producteurs et exportateurs de richesses. Les pouvoirs publics sont conscients que la diversification de l’économie algérienne n’est pas un vain mot .D’autant que l’ère de l’après  pétrole est proche d’où la nécessité de rechercher d’autres créneaux de substitution aux hydrocarbures. La wilaya d’Annaba abrite depuis les années soixante dix de grandes usines tels le complexe sidérurgique d’El Hadjar et celui des phytosanitaires et d’engrais phosphates Asmidal, la nouvelle zone industrielle d’Ain Sayed, située dans la commune d’Ain Berda à une trentaine de kilomètres au sud de la métropole Annaba. S’étalant sur une superficie de plus de 100 hectares, cet espace qui est destiné à abriter des investissements à même de créer quelque 20.000 emplois, représente un autre atout de développement sur lequel peut compter la région. Des milliers de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail, peuvent trouver des débouchés, notamment  les diplômés universitaires et des centres de formation qui vont avoir l’occasion de mettre en pratique leur connaissance théorique  sur le terrain , créant ainsi un rapport entre le secteur industriel et l’université. La nouvelle zone industrielle dont l’aménagement et la viabilisation nécessitent une enveloppe financière de l’ordre de 16 milliards de centimes, compte 140 lots de terrain  d’une superficie de plus de 63 hectares dont 109 déjà attribués. La superficie restante est de 15,42 hectares contenant 31 lots. Le nombre de projets est de 85 en cours de réalisation.  Le nombre des  demandes déposées  est de 464 dossiers pour une superficie de  410 hectares.  La levée des contraintes sur les différents projets d’investissements pour relancer le développement économique a été soulevée à plusieurs reprises par les différents opérateurs économiques. Le médiateur de la République, Brahim Merad a rappelé que le président de la République insiste sur la relance de l’économie en ce qui concerne particulièrement les unités en attente de fonctionnement à cause de diverses  contraintes depuis quatre ans et  plus. ‘’ Nous voulons la mise en activité de ces unités qui sont totalement équipées mais qui sont à l’arrêt pour un problème ou autre relevant soit de l’investisseur ou de l’administrateur’’. Dans ce sillage, il y a lieu de relever que deux unités industrielles, l’une spécialisée dans le stockage des céréales et la production des pates et l’autre de polystyrène spécialisée dans le conditionnement, sont totalement achevées depuis plus d’une année mais non opérationnelles pour non raccordement aux réseaux de l’électricité et du gaz et faute d’aménagement des lieux. Devant employer au total 190 salariés, ces deux unités qui demeurent à l’arrêt, sont à même d’apporter un plus à l’économie locale au double plan de la résorption du chômage et  de la prise en charge de la demande de consommation alimentaire. On apprend dans ce cadre que ces deux unités vont démarrer bientôt leurs activités à la faveur de l’octroi de permis d’exploitation en application des instructions et orientations du président de la république, Abdelmadjid Tebboune.
Non loin d’Ain Sayed plus précisément dans la localité de Koudiat M’rah, ex Mighrane , commune de Ain Berda, se trouve le complexe de transformation du plastique qui est à l’arrêt à cause de l’absence d’un  fonds de roulement car la Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR) refuse jusqu’à présent l’octroi d’un crédit à l’opérateur concerné. Approchés les jeunes de la région sud de la wilaya notamment ceux des communes de Ain Berda et de Cheurfa placent de grands espoirs dans la nouvelle zone industrielle d’Ain Sayed car la plupart d’entre eux dont les parents aux faibles revenus et parfois sans revenus, vivent dans la précarit.
Certains sont diplômés des centres de formation professionnelle et de l’université. Le démarrage des unités industrielles va permettre aux jeunes de créer leurs micro entreprises et offrir des prestations de service aux opérateurs évoluant dans la nouvelle zone industrielle d’Ain Sayad au titre des dispositifs de soutien de l’Etat à l’emploi.
B. G.
Projets débloqués  
Plus de 400 investissements validés
 
450 dossiers  d’investissement ont été validés pour être réalisés  dans la zone industrielle d’Ain Sayed. Ils concernent les  secteurs, toutes d’activités confondues, a-t-on précisé. La  wilaya de Annaba déploie des efforts dans le but de permettre la prise en charge des contraintes auxquelles se trouve la réalisation des projets. L’un des problèmes majeurs de la nouvelle zone industrielle d’Ain Sayed a trait à l’énergie. Il faut au moins 1100 milliards de centimes pour le régler, a estimé la wali d’Annaba, Djamel Eddine Brimi qui pense que la situation financière du pays ne permet pas de prendre en charge ce problème actuellement. La wilaya d’Annaba a réussi à relever le défi en procédant à la régularisation des situations contraignantes et à la prise des préoccupations des opérateurs économiques dans le cadre de la cellule d’écoute mise en place depuis 2020, a fait savoir le wali qui a précisé que tout opérateur qui soulève un problème quelconque, a été régularisé puis a démarré ses activités  professionnelles.
Par ailleurs, la wilaya d’Annaba parie sur la diversification des investissements et l’ accompagnement des investisseurs notamment dans la nouvelle zone industrielle d’Ain Sayed, a souligné le wali qui a fait savoir que l’année 2022 sera celle de la  relance économique par excellence. Depuis aout 2020, on a étudié plus de 460 dossiers d’investissement dont plus de 400 dossiers ont été validés, soit 90 % du total des demandes. Il ne reste que des cas en suspens en cours d’examen, a précisé le wali qui a annoncé dans ce cadre la création de quelque 100 emplois dans les unités industrielles totalement achevées à Ain Sayed.
En attendant l’adoption du nouveau code d’investissement et la nouvelle agence foncière, en tant que wali nous les soutenons et les   accompagnant, a insisté notre interlocuteur qui a fait savoir, à propos des problèmes que connait la nouvelle zone industrielle d’Ain Sayed , que le gouvernement a été informé et ne manquera pas de prendre des décisions appropriées pour trouver un terrain d’entente en vue de parachever les travaux d’aménagement et de viabilisation. Il convient de signaler que la nouvelle zone industrielle d’Ain Sayed  dispose de commodités, notamment sa proximité avec l’autoroute Est Ouest  et le port d’Annaba.
B. G.
 
 
 
Unité de  production de pâtes et conditionnement des produits alimentaires en attente d’exploitation

L’unité de stockage des céréales de  production de pates et de conditionnement des produits alimentaires qui est  en attente d’exploitation dispose d’une capacité de 40.000 tonnes de céréales, toutes variétés confondues. Elle compte un moulin d’une capacité de 5000 tonnes en plus de plusieurs hangars de stockage d’une superficie de 10 000 mètres carrés couverts. Une fois le démarrage de l’activité de la minoterie et la production de pâtes, l’unité qui  va employer plus de 50 salariés, s’approvisionnera en matières premières à partir de l’office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), nous a indiqué son propriétaire, Saïd Kouider.
 B. G.
 
 
 
Unité de production de Panneaux Sandwich Polystyrène à l’arrêt pour cause de non-raccordement aux réseaux d’énergie

Réalisée mais à l’arrêt depuis un an et demi. Située dans la zone industrielle de Ain Sayed à cause d’un problème relatif à  l’alimentation en électricité et en gaz. Selon son propriétaire, Djamel Kalkala, cette unité emploiera, 90 personnes des sa mise en service pour atteindre 140 salariés permanents après six mois de fonctionnement. Ses capacités de production seront revues à la hausse au fil du temps en fonction des besoins du marché local et national. 
 B. G.
 
 
 
Complexe de transformation du plastique  Maadplastoform bloqué depuis 2019

L’usine réalisée est entrée en production en 2013  mais à l’arrêt depuis 2019 faute d’un fonds de roulement .
Implanté dans la zone d’activités industrielles de Koudiat M’rah, commune de Ain Berda , elle dispose de 4 unités de transformation du plastique  .
Il s agit de l’unité injection des déchets domestiques , diverses caisses de légumes et fruits et de poissons, de l’unité d’extrusion de tubes pour le gaz et l’ eau , de l’unité d’extrusion de bobines multidimensionnelles et enfin l’unité de thermoformages.
S’étalant sur une superficie de deux hectares, elle devait employer 140 personnes en H 24 .Son propriétaire, Noureddine Benamara,  ambitionne de pénétrer les marchés libyen, mauritanien et nigérian. Le médiateur de la république a promis de transmettre les préoccupations de cet opérateur au président Tebboune.
B. Guetmi

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