La pittoresque passerelle qui fait la jonction entre le K’sar de Mélika et Igherbez, le quartier d’en face à quelques dizaines de mètres à vol d’oiseau, surplombant l’avenue Didouche Mourad d’une hauteur de plus de six mètres, se trouve en état de dégradation avancée, menaçant de s’effondrer à tout moment si une opération de restauration n’est pas entamée de toute urgence.
Réalisée à base de pierres et de noyaux de dattes sur un linéaire de plus de 200 mètres, cette passerelle centenaire — qui fait partie intégrante de la mémoire des habitants de ce légendaire K’sar de Mélika, seul k’sar de la vallée du M'zab construit sur un piton surplombant la ville de Ghardaïa — permet aux habitants du Ksar et ceux d’Igherbez de rejoindre l’une ou l’autre partie de la ville, sans traverser la route. Bâtie sur des colonnes de pierres, elles-mêmes soutenues par de massives arcades, dont certaines sont profondément ancrées dans le lit de l’oued M’zab, elle enjambe sur une hauteur de plus de six mètres, la très animée avenue Didouche Mourad et sa circulation automobile intense. « Regardez ! Elle ne tardera pas à s’effondrer si de rapides travaux de soutènement et de restauration ne sont pas entamés pour la sauver », nous interpelle Salah Eddine Ahmani, membre du Madjliss El Aâyanes du K’sar de Mélika. Il ajoute « regardez ces fissures et surtout l’écartement du parapet par rapport au tablier, il s’élargit de jour en jour et à vue d’œil.» « Comme vous le voyez, et alors que le danger est imminent, cette passerelle est très utilisée par les citoyens du ksar et ceux d’en face, c’est pourquoi nous avons demandé d’abord la fermeture de cette passerelle, en toute urgence, avant qu’un drame ne survienne, tout en diligent une équipe d’expert du CTC, ou autre organisme compétent en la matière, pour un diagnostic complet afin d’y apporter les réfections nécessaires. Nous avons aussi proposé, qu’après la fermeture de la passerelle, d’ouvrir une voie de passage provisoire à partir du Ksar de Mélika vers le bas de la ville. Nous attendons la réaction des autorités compétentes pour la sauvegarde de ce bijou architectural qui fait partie intégrante du panorama de la ville de Ghardaïa.» Selon un habitant du Ksar de Mélika, « l’état de cette passerelle centenaire devrait en principe interpeller la direction de la culture de la wilaya de Ghardaïa tout autant que l’organisme de protection et de promotion de la vallée du M'zab (OPPVM), ils sont les premiers concernés dans cette affaire. » Selon la légende, il se raconte que cette passerelle a été offerte par les autorités coloniales à la population de Mélika en guise de remerciement après le sauvetage de tous les chevaux qui étaient dans les paddocks en feu d’un campement de la cavalerie coloniale. L’officier du campement aurait demandé à la population ce qu’elle souhaitait avoir en contrepartie et la population a répondu : une passerelle. Et c’est ainsi que cette passerelle, réalisée il y a plus de cent ans à base de pierres et de noyaux de dattes, a vu le jour.
L. K.
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Aéroport Moufdi-Zakaria : 374 pèlerins de retour au pays
Les premiers hadji de la wilaya de Ghardaïa à revenir au pays, après avoir accompli le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam, ont atterri jeudi, tard dans la soirée, sur le tarmac de l’aéroport Moufdi-Zakaria de Ghardaïa. Arrivés de Djeddah, à bord d’un Airbus A330/200 de la compagnie Malaisienne Batic, affrétée par la compagnie privée Low Cost Saoudienne FlyNas, avec à son bord 374 passagers, ils ont atterri sur le tarmac de l’aéroport Moufdi-Zakaria de Noumérat à Ghardaïa, à 20 heures 42 minutes. Accueillis à leur arrivée par Abdellah Abi Nouar, le wali de Ghardaïa, accompagné par le P/APW de la wilaya de Ghardaïa, M. Slimane Hadj Saïd, le chef de daïra de Bounoura, des autorités sécuritaires de la wilaya de Ghardaïa et d’un cadre de la direction des affaires religieuses, ils ont été rapidement pris en charge par les structures d’accueil, notamment la police des frontières (PAF), les Douanes, le Croissant-Rouge Algérien (CRA) et les Scouts Musulmans Algériens (SMA), dont les volontaires et bénévoles ont fait un travail magnifique d’aide, notamment aux personnes âgées, en leur offrant à leur arrivée de l’eau fraîche, des chaises roulantes et en portant leurs bagages jusqu’à leur moyen de transport. Il reste pour la wilaya de Ghardaïa comme avions de retour des Lieux Saints, trois autres vols programmés successivement pour les 20, 21 et 22 juin 2025. Ceux des 20 et 21 juin seront assurés par la compagnie malaisienne Batic, affrétée par la compagnie privée Low Cost Saoudienne FlyNas, alors que le dernier vol, celui du 22 juin, il sera assuré par un avion de la compagnie nationale, Air Algérie.
L. K.
