Un exercice simulant un séisme dans la région de Biskra a été organisé hier avec la participation de l'Armée nationale populaire (ANP) et de plusieurs directions de l'exécutif de la wilaya, apprend-on du commandant du secteur militaire de Biskra, relevant de la 4e région militaire, le colonel Rabah Lekchiri. Baptisées «Talahoum», ces manœuvres simulant un séisme de 5,8 degrés sur l'échelle de Richter survenu dans la région, à 12 km au nord de Biskra, entre dans le cadre de la mise en œuvre du plan ORSEC 2023 de la wilaya, a ajouté le même responsable, qui a supervisé l'opération.
Les exercices prévus dans le cadre de cette manœuvre ont été exécutés avec la participation de plusieurs directions de l’exécutif de wilaya, notamment la Protection civile, la santé, les travaux publics, l’habitat, l’énergie, la conservation des forêts et les services de sécurité, afin de tester les capacités d’intervention des éléments de l’ANP, a indiqué à l’APS le lieutenant colonel Khaled Brahimi, chef du bureau communication et information à l’Ecole supérieure des forces spéciales de Biskra. Le même officier a expliqué que les exercices ont débuté avec l’annonce d’un bulletin du CRAAG (Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique) faisant état d’un séisme, suivi par des informations faisant état de victimes. Aussitôt, le plan ORSEC est lancé, le secteur militaire est sollicité pour apporter son aide, un centre de direction des opérations est mis en place, pour prendre en charge la gestion des secours dans la zone pendant la phase des urgences, avec le concours de tous les secteurs, et la mise en place d’une base logistique.
Une stratégie a été adoptée, avec un plan d’intervention pour déterminer les priorités dans le traitement des effets de la catastrophe, en définissant les besoins du dispositif d’intervention sur place, les pertes enregistrées font état de 2 décès et 27 blessés évacués par hélicoptère, ainsi que des dégâts matériels dont des constructions tombées en ruines ou fissurées, des fuites d’eau potable et une panique au sein de la population, et l’arrêt des services, a expliqué le même responsable.
A noter que ces manœuvres qui se sont déroulées en présence des autorités locales, à leur tête le wali de Biskra Lakhdar Sedas, visent, selon le plan des exercices, à mettre en exergue la coordination civile – militaire dans l’administration des crises, en créant une harmonie dans l’action de terrain, en valorisant la relation armée-nation et en mettant en évidence les interventions de l’armée nationale populaire dans le domaine humanitaire.
