
Mme Amel Bendjemil, présidente de la coopérative Zahrat Edough Seraïdi, spécialisée dans l’ extraction des plantes médicinales et des roses pour en tirer plusieurs produits destinés à la cosmétique et à l’esthétique, ambitionne d’atteindre d’autres objectifs, dans le cadre de l’élargissement de ses activités.
Cela permettra, a-t-elle indiqué, de recruter d’autres femmes rurales avec lesquelles nous sommes déjà en contact pour les intégrer au sein de la coopérative créée en 2018 sous la dénomination d’Association de la femme rurale de Seraïdi, avec l’adhésion de 26 femmes issues des localités montagneuses de Bouzizi et de Aïn Barbar. Cette association s’est scindée en deux coopératives dans le cadre du projet de coopération algéro-allemande avec la fondation GIZ qui a initié des stages de formation de courte durée au profit des femmes rurales à Berlin, Francfort et Bizerte. Ces stages se sont soldés par l’octroi à ces femmes rurales d’équipements d’exploitation des huiles essentielles et du miel. Mme Bendjemil déplore cependant la lourdeur bureaucratique qui a contraint beaucoup de femmes adhérant à la coopérative à abandonner leur projet en raison de la Casnos et de la Chambre de l’artisanat. A ce propos, elle réclame un projet de loi sur la femme rurale et des subventions étatiques pour développer les activités dans divers secteurs, notamment touristique et environnemental, ainsi que dans la biodiversité. Pour sa part, Mme Khadidja Rahal, présidente de la coopérative Assel Edough (miel de l’Edough), a soulevé le problème de l’octroi d’espaces sylvestres pour l’accueil des ruches. Pourtant, la coopérative a bien démarré grâce à la collaboration de la conservation, ce qui lui a permis d’obtenir des résultats probants dont le mérite revient au président de l’Association nationale de l’élevage apicole, Mohamed Hamzaoui, qui leur a inculqué les notions de base de l’activité. «Notre coopérative compte quatre femmes qui s’occupent d’une dizaine de ruches qui ont résisté aux incendies de forêt de l’année passée ».
Le Centre de recherche en environnement à la pointe de l’action
Le Centre de Recherche en Environnement (CRE) implanté au campus de Sidi Amar de l’université Badji-Mokhtar d’Annaba, en collaboration avec la Direction de wilaya de l’Environnement, a tenu à Seraïdi une rencontre consacrée à l’importance de préserver l’environnement, a souligné la directrice du centre, la Pr Zihad Bouslama. Il s’agit de mobiliser les gouvernements, les entreprises, la société civile, les écoles, les célébrités, les villes et les communautés afin de sensibiliser à l'action environnementale. Quatre conférences animées par d’éminents chercheurs en environnement ont marqué cette journée, où l’accent a été mis sur la protection du patrimoine écoculturel, la biodiversité, les enjeux des changements climatiques ainsi que le recyclage et la valorisation des déchets.
B.Guetmi