Violations sionistes de la souveraineté syrienne : le Groupe A3+ réitère sa «ferme condamnation»

Dans une allocution lue par le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, au nom du Groupe A3+, lors de la réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur la situation politique et humanitaire en Syrie, le groupe a exprimé sa "grande préoccupation" face aux violations répétées de la souveraineté syrienne par l'entité sioniste, et condamné "avec la plus grande fermeté" cette agression, menée en violation du droit international, y compris de la Charte des Nations unies.
Le Groupe comprenant l’Algérie, la Somalie, la Sierra Leone et le Guyana, insiste sur la mise en œuvre complète de l'Accord de désengagement de 1974, réaffirmant que le Golan occupé "est un territoire syrien au regard du droit international, comme cela est clairement stipulé dans la résolution 497 du Conseil de sécurité". Ledit accord, signé le 31 mai 1974, sous le mandat de l’ancien président syrien Hafez el-Assad et sous les auspices des Nations unies, devait établir des lignes de séparation claires sur les hauteurs du Golan occupé.
Dans le même registre, le Groupe A3+ a exigé qu'il soit mis fin aux incursions de l'armée d'occupation sur le territoire syrien et à son retrait complet des zones occupées, ainsi que de permettre à la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) d'accomplir ses missions conférées par le droit "sans aucune entrave".
Se prononçant sur la situation politique dans le pays, l’allocution, lue par l’ambassadeur Bendjama, apporte son soutien "au processus politique mené et maîtrisé par les Syriens eux-mêmes, efficacement facilité par l'ONU, et qui aboutisse à une transition reflétant les aspirations légitimes de tous les Syriens, y compris les femmes et les jeunes, et garantissant leur pleine participation à la détermination de l'avenir du pays".
Sur le plan sécuritaire, le Groupe A3+ estime que la situation "demeure fragile, comme en témoigne la récente spirale de violence dans le gouvernorat de Soueïda", soulignant que ces événements mettent en lumière la nécessité urgente d'un dialogue national inclusif ainsi que d'une réconciliation nationale, en vue de jeter les bases d'une paix et d'une stabilité durables en Syrie".
Le groupe indique par ailleurs prendre note du cessez-le-feu annoncé à Soueïda, appelant l'ensemble des parties à respecter leurs engagements. Sur le plan sécuritaire toujours, les A3+ affirment prendre acte des conclusions de la commission d'enquête instituée par les autorités syriennes sur les crimes commis dans la région côtière, exigeant que tous les responsables soient traduits en justice.
Sur le plan géopolitique, l'ensemble des parties prenantes régionales et internationales sont appelées à "ne pas transformer la Syrie en un théâtre d'affrontements, et à contribuer de manière constructive à la paix et au redressement". Le groupe renouvelle à ce titre son soutien à "la souveraineté, à l'unité, à l'indépendance et à l'intégrité territoriale de la Syrie, ainsi qu'aux efforts des Nations unies et de son Envoyé spécial dont le rôle demeure essentiel".

M. S. et APS

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