Sahara occidental : Alger pour un dialogue direct entre les parties en conflit

Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies,  Sofiane Mimouni.
Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Sofiane Mimouni.

«Seul un dialogue direct entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc, dans un esprit de respect et d'engagement authentique, pourrait ouvrir la voie à un véritable espoir de construire une paix durable dans la région», a affirmé M. Mimouni.
L'Algérie, souligne encore le diplomate Mimouni, espère que les efforts du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et de son Envoyé personnel Staffan de Mistura «conduisent à une reprise effective du processus de règlement de ce conflit» au Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975.
Et d'ajouter dans ce contexte que la nomination récente de Staffan de Mistura comme Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental «est une étape positive vers cet objectif». La délégation algérienne à New York avait déjà affirmé, jeudi dernier, que le format dit de +tables rondes+ pour la reprise des négociations sur le Sahara occidental, auquel fait référence le projet de résolution sur la prorogation de la Minurso, est «inefficace et contre-productif», «du fait de leur instrumentalisation par les autorités marocaines pour se détourner de leurs responsabilités et déformer la réalité du conflit au Sahara occidental comme question de décolonisation».
Dans une missive envoyée au président du Conseil de sécurité, Martin Kimani, et dont le chef de l’ONU a été rendu destinataire, la mission d’Algérie à New York a réagi vivement au format de négociations dit de +tables rondes+ suggéré dans ledit projet.
«Sur instruction de notre gouvernement, je vous écris pour réitérer la position de mon pays concernant la référence dans le projet de résolution sur le renouvellement de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MinuRSo) aux soi-disant +tables rondes+», a écrit la mission dans cette lettre.
«L'Algérie n'a jamais considéré ces +tables rondes+ comme le format ultime pour la conduite du processus politique au Sahara occidental, mais plutôt comme une étape de transition vers des négociations entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario», expliquait la délégation algérienne.

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