RASD, Débat général de la quatrième Commission de l’ONU : Libérer le Sahara occidental

Les Sahraouis ont le droit d'exercer leur droit inaliénable à l'autodétermination.
Les Sahraouis ont le droit d'exercer leur droit inaliénable à l'autodétermination.

Le représentant permanent de l'Afrique du Sud aux Nations unies, Mathu Joyini, a réaffirmé, mercredi, le droit inaliénable des peuples sous colonisation à l'autodétermination, appelant à la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et les décisions de l'Union africaine pour aboutir à une solution politique aux questions du Sahara occidental et de la Palestine.

«Les Sahraouis ont le droit d'exercer leur droit inaliénable à l'autodétermination», a déclaré l'ambassadeur sud-africain au cours du débat général de la quatrième Commission de l'ONU en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, appelant la communauté internationale à veiller à ce que le référendum au Sahara occidental, inscrit de longue date par l'ONU, soit organisé. Réaffirmant l'attachement de l'Afrique du Sud aux travaux de la 4e Commission sur la mise en œuvre de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, Mme Joyini a estimé qu'il est de «la responsabilité de cette commission de les (les Sahraouis) aider à organiser le référendum d'autodétermination». Exprimant sa préoccupation face à la reprise des hostilités par les forces d'occupation marocaines suite à la rupture de l'accord de cessez-le-feu en novembre 2020, le représentant sud-africain a exhorté les parties (Maroc et Front Polisario) à «continuer de respecter les termes de ces accords et éviter tout acte qui pourrait conduire à l'escalade des tensions et des hostilités sur ce territoire». De son côté, le représentant permanent du Timor-Leste auprès des Nations unies, Karlito Nunes, a réaffirmé mercredi l'engagement de son pays à contribuer à la concrétisation des droits des peuples sahraoui et palestinien à l'autodétermination et à l'indépendance. «Nous nous engageons à long terme à continuer de contribuer à la concrétisation des droits du peuple sahraoui ainsi que ceux des Palestiniens à l'autodétermination et à l'indépendance, et à la souveraineté permanente sur leurs ressources naturelles», a déclaré l'ambassadeur Karlito Nunes à l'occasion du débat général de la quatrième Commission de l'ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation. M. Nunes a exprimé la préoccupation de son pays quant à l'escalade des tensions dans le territoire du Sahara occidental après la rupture du cessez-le-feu en novembre 2020 par les forces d'occupation marocaines, mettant en garde contre les graves conséquences sur la paix, la sécurité et la stabilité dans la région. S'agissant de la Palestine, le représentant du Timor-Leste a réitéré son soutien à la solution à deux Etats, appelant au dialogue et à l'appui des efforts sur la base de la Charte et des résolutions pertinentes des Nations unies en la matière. «Nous exhortons tous les Etats membres à redoubler d'efforts pour œuvrer à une solution qui permette aux peuples de ces territoires d'exercer leur droit à l'autodétermination», a soutenu l'ambassadeur du Timor oriental.
Par ailleurs, la Communauté d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) a réitéré, mercredi, son ferme soutien au processus de décolonisation et aux efforts de l'ONU pour parvenir à un règlement juste et durable conduisant à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. La mission permanente du Mexique auprès de l'ONU a réitéré, dans une déclaration au nom de la CELAC, «son ferme soutien au processus de décolonisation et souligné l'importance de veiller à ce que chaque peuple dans le monde exerce son droit inaliénable à l'autodétermination, considéré comme l'un des objectifs fondamentaux de la Charte de l'ONU». R. I.

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Appel des eurodéputés  à la Commission européenne
Traiter séparément avec le Maroc et le Sahara occidental

Pas moins de 23 eurodéputés ont appelé la Commission européenne, le Service européen pour l'action extérieure et les Etats membres de l'UE à prendre des mesures pour garantir qu'aucune des activités conjointes qui soutiennent l'annexion illégale du Sahara occidental par le Maroc ne soit reconnue.
Dans une missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen, au chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et au président du Conseil européen Charles Michel, les eurodéputés écrivent : «Nous exhortons la Commission européenne, le Service européen pour l'action extérieure et les Etats membres à adopter une politique de différenciation, qui assure la non-reconnaissance pleine et effective par l'UE de l'annexion illégale du Sahara occidental par le Maroc, à travers sa coopération sectorielle, y compris le commerce, la pêche et l'énergie, et son assistance technique avec le Maroc, conformément aux lois.»
Les eurodéputés exhortent également les parties concernées à «s'engager avec le Front Polisario, en tant que représentant internationalement reconnu du peuple sahraoui, notamment pour obtenir le consentement de ce dernier pour toute relation de l'UE avec le territoire» du Sahara occidental et à «exclure pleinement et efficacement les entités et activités marocaines liées au Sahara occidental».

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«Un cri de liberté dans le fracas des armes»
Un reportage  du journal l’Humanité

Le journal français l'Humanité a consacré dans son édition d’hier un long reportage au quotidien des soldats sahraouis qui luttent contre l'occupation marocaine depuis la reprise des hostilités en novembre 2020.
«Sahara Occidental. Au pied du mur de sable, un cri de liberté dans le fracas des armes» est le titre du reportage qui décrit le quotidien des soldats sahraouis derrière le mur de sable «érigé par le Maroc pour couper les territoires libres de ceux qu'il occupe illégalement». Le mur a été installé depuis la violation par le Maroc du cessez-le-feu le 13 novembre 2020 à El Guerguerat. Le reportage évoque la «stratégie de harcèlement» menée par le Maroc face au silence de la communauté internationale «qui n'a jamais rempli ses engagements» vis-à-vis de la cause sahraouie. Il pointe le rôle joué par la France dans le blocage de la situation en ce qui concerne le dossier sahraoui.
Le texte évoque, par ailleurs, le rôle de la femme sahraouie dans la lutte pour l'indépendance. En appui au reportage, un entretien avec le prisonnier politique sahraoui, Naâma Asfari qui s'est exprimé, depuis sa geôle de Kenitra où il purge une peine de trente ans de prison prononcée en 2017.

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La Tanzania Peace Foundation fustige la propagande marocaine

Dans une mise au point rendue publique et signée par son président, Sadiki K. Godigodi, la Tanzania Peace Foundation (TPF) a nié avoir diffusé un communiqué que lui avait attribué l’agence MAP, évoquant une «propagande» visant à «semer la confusion» autour de la question du Sahara occidental et son statut en tant que dernière colonie en Afrique.
Par la même occasion, la fondation rappelle que «la République de Tanzanie a été l'un des premiers pays à reconnaître la République sahraouie avec laquelle elle entretient des relations diplomatiques complètes et ce n'est pas à nous, en tant que société civile, d'aller au-delà de notre rôle de sensibilisation pour dicter aux autres la position qu'ils devraient adopter».
«Le contenu et le langage utilisés dans le communiqué sont inacceptables pour nous qui luttons pour une Afrique unie et libre», a-t-elle fustigé.
Et d'ajouter: «Le statut du territoire du Sahara occidental est ‘‘clair’’. La question est toujours sur la table de l'Assemblée générale de l'ONU en tant que question de décolonisation à résoudre selon le plan de règlement UA/ONU à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination libre et équitable.»

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