
Le gouvernement par intérim du Portugal a déclaré vendredi dernier, qu’il continuerait à financer l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et a annoncé qu’il enverrait un million d’euros supplémentaire, malgré les accusations de terrorisme d’Israël contre certains de ses employés. S’adressant vendredi aux médias portugais depuis Bruxelles, le ministre des Affaires étrangères João Gomes Cravinho a déclaré qu’il avait rencontré le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, et qu’il était «pleinement confiant et satisfait des explications» qu’il a fournies, «d’autant plus, qu’il ne s’agit pas d’une chose structurelle au sein de l’UNRWA.» «Le travail de l’UNRWA est essentiel et c’est pourquoi nous continuerons à soutenir l’UNRWA», a-t-il souligné, annonçant que le Portugal fournirait dans les semaines à venir un million d’euros à titre de «don spécial», en plus des quatre millions annoncés fin 2023 et déjà livré. «Ce million supplémentaire viendra désormais dans des circonstances différentes, dans un contexte où certains pays ont annoncé qu’ils gèleraient leurs financements», a-t-il expliqué. Gomes Cravinho a également déclaré qu’il évoquerait la situation financière actuelle de l’agence lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères prévue samedi.
L’annonce du Portugal intervient un jour après que le plus haut diplomate européen, Josep Borrell, a averti que des centaines de milliers de personnes mourraient si le financement était interrompu lors du sommet des dirigeants européens jeudi.
«Si vous coupez le financement de l’UNRWA, vous punissez l’ensemble du peuple palestinien. Il n’y a pas d’alternative à l’UNRWA (…) si vous voulez garder ces gens en vie. Donc pas de punition collective du peuple palestinien», a-t-il souligné.
Plus de 15 pays ont annoncé qu’ils suspendaient leurs contributions à l’UNRWA après qu’Israël ait accusé une douzaine de ses membres d’être impliqués dans les attaques du 7 octobre perpétrées par le groupe islamiste Hamas contre Israël. EFE.