Naïm Qassem, Leader du Hezbollah : «Notre soutien à la Palestine ne s’arrêtera pas»

Mourad Slimani

Le successeur d’Hassan Nasrallah promet de continuer à assurer le soutien à la cause palestinienne, démentant les intentions prêtées au mouvement de revoir sa stratégie dans le contexte du conflit.

Le leader du Hezbollah a renouvelé l’engagement du mouvement à coopérer avec l’armée libanaise, dans son effort de veiller au respect du cessez-le-feu avec l’entité sioniste. Naïm Qassem a prononcé vendredi un discours à l’adresse du peuple libanais, au troisième jour de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, sur fond de violations répétées des forces sionistes, notamment au Sud du pays. «La coordination entre la résistance et l’armée libanaise sera de haut niveau pour appliquer les termes de l’accord», a-t-il assuré, démentant que le Hezbollah soit rétif à certaines positions du gouvernement, notamment sur le volet opérationnel de l’exécution de la trêve. L’accord pour rappel prévoit un retrait dans les 60 jours qui viennent des forces sionistes du sud du Liban, alors que le Hezbollah est appelé à se retirer au nord de la limite naturelle que représente le fleuve Litani, soit près de 30 km de la frontière avec les territoires palestiniens occupés. La zone ne devrait être désormais occupée que par l’armée libanaise et les Casques bleus de la force intérimaire de l’ONU (Finul), édicte encore le même accord.

La trêve, «une grande victoire»

«Que personne ne mise sur des problèmes ou un conflit» avec l’armée, a insisté le chef du Hezbollah, ajoutant que «la résistance se tient prête à empêcher l’ennemi de tirer profit de la faiblesse du Liban avec nos partenaires (...) et en premier lieu l’armée». Naïm Qassem a par ailleurs souligné que le mouvement est entièrement mobilisé pour «renforcer les capacités défensives du Liban». C’est ici une réponse explicite au gouvernement sioniste et certains de ses alliés occidentaux qui parient sur des divisions entre les autorités libanaises et le Hezbollah dans le contexte de la trêve, et en prévision de l’élection d’un président pour le pays. La date du 9 janvier prochain est annoncée, d’ailleurs comme celle de la tenue d’une session parlementaire, chargée justement d’élire un président. Le leader du Hezbollah a d’autre part,réitéré que l’accord de trêve signe une «grande victoire» sur l’entité sioniste et ses desseins «d’annihiler la Résistance ou de l’affaiblir». Dans le même élan, le successeur d’Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dernier dans une frappe sioniste ciblée, promet de continuer à assurer le soutien à la cause palestinienne, écartant catégoriquement les intentions prêtées au mouvement de revoir sa stratégie dans le contexte du conflit. «Notre soutien à la Palestine ne s’arrêtera pas et se poursuivra par différents moyens», s’est il ainsi engagé.
Les assurances du commandement du Hezbollah interviennent au moment où les forces sionistes continuent à mettre à rude épreuve l’accord de cessez-le-feu. Après les menaces incendiaires de Benjamin Netanyahu de relancer «une guerre intensive» contre le Liban, l’aviation sioniste a annoncé hier avoir mené plusieurs frappes contre des positions du mouvement dans le Sud du pays.
Le gouvernement libanais, dénonce depuis deux jours des «violations de la trêve», exhortant le comité de suivi américano-français à prendre ses responsabilités.

M. S.

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