
Les forces politiques nord-irlandaises ne sont pas parvenues à mettre fin à l'impasse politique dans la province britannique mardi malgré la menace de nouvelles élections, les élus unionistes poursuivant leur boycott pour dénoncer les dispositions post-Brexit dans la province.
Parlement et exécutif nord-irlandais sont à l'arrêt depuis que le DUP, principal parti unioniste, a décidé de les boycotter pour dénoncer les dispositions commerciales post-Brexit qui à leurs yeux menacent la place de la province britannique au sein du Royaume-Uni. Bloqué depuis bientôt deux ans, le Parlement nord-irlandais, Stormont, s'est brièvement réuni mercredi pour tenter en vain d'élire un président («speaker»).
Le ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord, Chris Heaton Harris, a jugé «décevant que l'Assemblée ait été incapable d'élire un président et de restaurer l'exécutif nord-irlandais».
«Le gouvernement mènera une approche pragmatique et raisonnable pour soutenir l'Irlande du Nord», a-t-il ajouté.
Faute d'institutions locales, Londres gère les affaires courantes mais la crise affecte le financement des services publics et une vaste grève est prévue jeudi dans la province.
Sans reprise des institutions locales, l'échéance est fixée à jeudi minuit pour obliger le gouvernement britannique de convoquer de nouvelles élections, une limite qui a déjà été repoussée.
A la Chambre des Communes à Londres, M. Heaton Harris a indiqué qu'il présenterait une nouvelle législation «la semaine prochaine».