Front Polisario : détermination à continuer le combat

Il y a 50 ans, en mai 1973, le Front Polisario a été créé pour défendre les droits du peuple sahraoui et lutter pour l’indépendance du Sahara occidental, dans un contexte particulier marqué par la poursuite de la lutte armée, reprise après la violation du cessez-le-feu, par le Maroc, le 13 novembre 2020, et les acquis réalisés en faveur de la cause sahraouie au double plan continental et international, ainsi que l'attachement des Sahraouis à leur droit à l’autodétermination.

 

Le Front Polisario célèbrera vendredi prochain le 50e anniversaire de sa création sur fond d'une reconnaissance croissante du droit légitime du peuple sahraoui à la liberté et à l'indépendance. C’est un double anniversaire : celui de la création de ce mouvement indépendantiste et celui du déclenchement de la lutte armée pour la libération de l’ex-Sahara espagnol aujourd’hui administré, à 80 %, par l’occupant marocain, mais toujours considéré comme un territoire non autonome par les Nations unies. Cinquante ans après, l’ONU peine toujours à rapprocher les deux parties et le Front Polisario continue d'afficher une farouche détermination à continuer le combat.
Comme chaque année, les membres de la communauté sahraouie établie dans l’Hexagone et les amis du peuple sahraoui, étaient nombreux à répondre à l’appel des associations sahraouies pour commémorer dimanche 7 mai, la création du Front Polisario (10 mai 1973) et le déclenchement de la lutte armée pour la libération du Sahara occidental, pour renouveler son attachement au droit international et au Front Polisario, le représentant unique et légitime du Peuple Sahraoui. 
Drapeaux sahraouis, banderoles qui accompagnent les chants patriotiques sahraouis qui retentissent sur la place de la Bastille, à Paris. Sur les nombreuses banderoles déployées à la place de la Bastille, qui symbolise aussi la révolution française, les participants ont rappelé les nombreux acquis concrétisés dans différents domaines depuis la création du Front Polisario et la résistance du peuple sahraoui dans les villes occupées et le sud du Maroc, en réaffirmant la détermination du peuple sahraoui à poursuivre sa lutte jusqu’au recouvrement de la liberté et de l’indépendance du peuple sahraoui. Ils demandent aux organisations internationales et organisations de défense des droits humains d’intervenir d’urgence, d’une part pour ouvrir le territoire du Sahara occidental aux observateurs internationaux et aux journalistes, afin qu’ils puissent y découvrir ce qui se passe réellement et d’autre part de mettre fin à l’oppression et à l’intimidation auxquelles est soumis le peuple. 
En cette occasion, François Sauterey, le président du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) demande au président français Emmanuel Macron et à la classe politique française de jouer un rôle positif dans la résolution du conflit du Sahara occidental ainsi que de mettre un terme aux graves violations des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé et soutenir la mise en place d'un mécanisme de surveillance des droits humains. Il appelle en outre les mécanismes onusiens de défense des droits de l'Homme à porter une attention particulière aux violations systématiques des droits du peuple sahraoui sous occupation marocaine dans le territoire non autonome du Sahara occidental et de soutenir la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental qui permettra aux Sahraouis de décider librement de leur avenir. 
De son côté, Lebssir Salah, activiste et journaliste, ancien prisonnier politique dans les geôles de l’occupant marocain, loue les positions immuables et inconditionnelles du peuple algérien et son gouvernement accordées au peuple sahraoui en réaffirmant sa solidarité avec les prisonniers politiques  jusqu’au recouvrement de la liberté et de l’indépendance du peuple sahraoui. 
Une jeunesse, qui réclame comme les anciens, 50 ans après, l'organisation d'un référendum d'autodétermination prévu par les Nations unies, est déterminée à mener une nouvelle étape de sa lutte sacrée et légitime contre l’occupant marocain. C’est l’assurance affichée par Aziza et son amie étudiante en génie énergétique : "Nous affirmons plus que jamais notre détermination et notre volonté d'aller de l'avant et de continuer notre combat jusqu’à l'indépendance de notre territoire en dépit des exactions que commet le Maroc à notre égard", ajoutant "Les Sahraouis attendent l'organisation du référendum d'autodétermination depuis 1991, date de l'instauration du cessez-le-feu entre le Polisario et le Maroc."
Les présents ont salué, par ailleurs, la position « constante et inconditionnelle » de l’Algérie en faveur de la cause du peuple sahraoui et de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément à la légalité internationale et aux résolutions de l’ONU. 

Fatiha Issa

 

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