
Les travaux du dialogue national inclusif (DNI) au Tchad entre l'opposition civile et armée et le gouvernement tchadien de transition débuteront aujourd’hui, un jour plus tard que le calendrier initial, pour des «raisons d'organisation», a déclaré hier le porte-parole du gouvernement.
Le président du Conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby Itno, a donné samedi à N'Djamena le coup d'envoi de ce dialogue, boycotté par certains groupes armés et de membres de la société civile, qui doit déboucher sur des élections «libres et démocratiques» et le transfert du pouvoir aux civils. «Le dialogue est repoussé pour des raisons d'organisation, notamment à cause de l'arrivée tardive de certaines délégations, ce n'est aucunement pour des raisons politiques», a déclaré Abderaman Koulamallah, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication. «Tout va bien pour le moment, le timing est bon», a poursuivi M. Koulamallah. Quelque 1.400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du gouvernement tchadien de transition, se réuniront pendant 21 jours, pour discuter de la réforme des institutions et d'une nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumise à référendum. Ce DNI, qui devait initialement se tenir en février avant d'être plusieurs fois repoussé, s'ouvre moins de deux semaines après la signature, à Doha, d'un accord entre le gouvernement tchadien de transition et une quarantaine de groupes rebelles. Mahamat Idriss Déby, arrivé au pouvoir en avril 2021 à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT) au lendemain de la mort de son père, Idriss Déby, avait promis d'organiser un dialogue avec l'opposition civile et armée pour permettre, au terme de la transition, le transfert du pouvoir aux civils et des élections dans un délai de 18 mois, renouvelable une fois.