Conférence de Berlin 2 sur la Libye : L’Algérie dénonce les violations de l’embargo sur les armes

Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a dénoncé, mercredi à Berlin, en Allemagne, «les violations continues de l'embargo de l'ONU sur les armes en Libye et le retard dans le retrait des mercenaires et forces étrangères», relevant que «l'Algérie est directement et immédiatement touchée par les événements qui se déroulent à proximité de ses frontières».

«Nous sommes extrêmement peiné par les violations continues de l'embargo des Nations Unies sur les armes ainsi que par les retards persistants dans le retrait des forces étrangères et des groupes armés, y compris des mercenaires. En tant que voisin immédiat, nous sommes directement et immédiatement touchés, plus que quiconque, par les événements qui se déroulent à proximité de nos frontières", a souligné M. Boukadoum dans son allocution devant les participants à la Conférence de Berlin 2 sur la Libye.
"Nous considérons cela comme une menace pour notre propre sécurité. Il est difficile de comprendre pourquoi et dans quel but le débordement d'armes vers les parties libyennes n'a jamais cessé malgré les nombreuses résolutions du Conseil de sécurité", s'est il interrogé. Pour le chef de la diplomatie algérienne "cette situation ébranle la crédibilité de l'ONU, et soulève de sérieuses questions quant à notre engagement collectif : quel message envoyons-nous aux parties libyennes ?
Pourquoi le Conseil de sécurité de l'ONU est-il incapable de traiter les violations répétées et flagrantes de ses propres résolutions ?"
Et de poursuivre "Je saisis cette occasion pour réitérer notre appel à tous les acteurs extérieurs impliqués dans le conflit à réaffirmer leur engagement envers les conclusions de la Conférence de Berlin et à s'abstenir de nourrir la division et l'effusion de sang en Libye. Nous les exhortons à faire partie de la solution et non pas de la compliquer".

Appel à hâter la réunification des institutions

Le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, a appelé, également à "hâter la réunification des institutions libyennes", notant qu'"il n'y a qu'une seule Libye et par conséquent il doit y avoir des institutions unifiées". "La réunification des institutions libyennes, en particulier celles de la sécurité et de la défense, est primordiale non seulement pour la sécurité de la Libye, mais pour la région dans son ensemble", a indiqué M. Boukadoum. Et d'ajouter " Pour nous, il ne peut y avoir ni Ouest ni Est, ni Nord ni Sud. Il n'y a qu'une seule Libye et, par conséquent, il doit y avoir des institutions unifiées pour répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen dans sa diversité et son intégralité ainsi qu'au aux préoccupations des pays voisins".

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