Tizi Ouzou : Pour que nul n’oublie

De notre bureau : Belkacem Adrar

L'association des enfants de moudjahidine de la wilaya de Tizi-Ouzou a organisé, jeudi dernier, une rencontre historique à laquelle ont assisté des moudjahidine, des veuves et enfants de chahid, des enfants de moudjahidine et des représentants des autorités locales et des corps constitués, marquée par une forte émotion quand les moudjahidine Mohand Said Akli, fils du chef de la wilaya III historique, Mohand Oulhadj, et Mokrane Ben Youcef, ont évoqué les sacrifices de leurs compagnons, non sans rappeler à l'assistance les massacres commis par la France coloniale contre les populations de 1830 jusqu'à 1962, citant les enfumades de Dahra. Mohand Said Akli a lui aussi évoqué les sacrifices consentis pour le recouvrement de la souveraineté nationale et exhorté les générations actuelles et futures à ne pas oublier ce qu'a fait la colonisation au peuple algérien. «Nous avons payé très cher notre indépendance. Un million et demi de martyrs, des villages détruits, la déportation, l'expropriation, la torture et tant d'autres privations. Les Algériens ne doivent jamais oublié les crimes de la colonisation en Algérie», a insisté le fils du colonel Mohand Oulhadj dont la famille a tout sacrifié pour l'indépendance du pays. Les deux moudjahidine ont, par ailleurs, mis en exergue l'intérêt que portent les autorités nationales, à leur tête, le président Abdelmadjid Tebboune, à l'entretien et à la préservation de la mémoire des martyrs et à l'écriture objective de l'histoire de la glorieuse révolution de Novembre 1954. Dans ce sens, ils ont salué les efforts consentis par le président de la République pour récupérer les crânes de 22 héros des révoltes populaires menées au début de la colonisation exposés honteusement au musée de l'Homme à Paris. Le directeur local des moudjahidine, Fatah Hamouche, a, de son côté, souligné l'importance de la commémoration de toutes les journées dédiées à l'héroïque résistance du peuple algérien pour la préservation de la mémoire et la transmission des valeurs d'union et d'amour de la patrie ayant été de mise durant cette période de résistance et de lutte pour l'indépendance nationale.
Dans une déclaration lue à la clôture de cette rencontre, l'association a appelé, comme d'ailleurs les moudjahidine conférenciers, «le peuple algérien à préserver la mémoire des chouhada, à s'en inspirer à chaque instant et à se mobiliser aux côtés du président de la République, de l'Armée nationale populaire (ANP) et de tous les autres corps constitués». A signaler que deux veuves de chouhada, trois filles, deux fils et deux moudjahidine ont été honorés à la fin de cette rencontre.

B. A.

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