
De notre correspondant à Guelma Zouheyr Douakha
Le président de la République a souligné, lors de l’entrevue périodique accordée aux représentants des médias nationaux, que les acteurs du pôle économique mondial BRICS, soutiennent l’adhésion de l’Algérie au groupe pour plusieurs raisons. C’est ce que confirme le docteur en sciences politiques à l’université de Guelma, le Pr Salim Hamidani, dans une déclaration à El Moudjahid : «En réalité, il existe un accord préliminaire pour l’adhésion de l’Algérie à cette organisation.
A cet effet, le soutien à la candidature algérienne est synonyme d’une convergence de vues entre l’Algérie et les pays de ce bloc concernant de multiples affaires internationales, tout en ouvrant la voie à des perspectives lointaines et des relations bilatérales solides et mutuellement bénéfiques. Dans ce sens, l’Algérie doit œuvrer dans le cadre d’une stratégie claire, visant la préservation de l’intérêt national et faire de toute dépense une réussite qui traduit le résultat positif de cet engagement. La volonté réelle pour améliorer l’état économique du pays augmente les chances de l’Algérie d’adhérer au groupe des BRICS, poursuit notre interlocuteur : «Depuis 2019, il y a aussi une intention sincère, tangible et étudiée de diversifier l’économie nationale loin de la rente pétrolière. Cette nouvelle vision se croise avec des transformations totales sur la scène mondiale, notamment après les répercussions du coronavirus et la guerre russo-ukrainienne. Cela pousse davantage l’Algérie à rendre ses échanges économiques locaux et internationaux plus souples, à travers une ouverture réelle sur le secteur privé et le renforcement des capacités concurrentielles des entreprises économiques, ainsi que l’investissement dans le capital humain.»
«Des secteurs comme l’habitat et les infrastructures, l’industrie lourde, l’agriculture, la numérisation et l’intelligence artificielle, le commerce et le transport, en particulier le chemin de fer et autres, doivent être la base du plan d’adhésion, via une étroite collaboration avec les grandes puissances, à l’instar de la Russie, la Chine, l’Inde et le Brésil. Le succès de cette démarche demande une compétence multisectorielle à l’image de l’insertion de toutes les techniques modernes en matière de numérisation et de communication, la promotion de la recherche scientifique et l’encouragement de la culture de l’innovation, tout en la ceinturant par une politique étrangère flexible et pragmatique, qui travaille à hisser haut le statut des intérêts nationaux» a-t-il conclu.
Z. D.
(*) Pr S. Hamidani, Docteur en sciences politiques à l’université de Guelma