
Abdelmadjid Tebboune a présidé, hier, une réunion de travail consacrée aux zones franches, notamment celle entre Tindouf et la Mauritanie, pays frère, a indiqué un communiqué de la présidence de la République.
Les zones franches proposées par l’Algérie à ses voisins devraient permettre d’accroître les échanges commerciaux en exonération des droits de douane, et ainsi renforcer l’intégration régionale.
Le lancement de la première zone franche commerciale dans la wilaya de Tindouf devrait avoir lieu avant la fin du premier semestre de 2024. Cette région connaît une dynamique économique impulsée par les hautes autorités de l’Etat et qui sera renforcée grâce aux projets en cours pour le développement des infrastructures, notamment après l'ouverture du poste frontalier algéro-mauritanien et le projet d'établissement de la première zone franche commerciale, laquelle ouvrira des perspectives de croissance certaines. Ceci d’autant que Tindouf s’est vu attribuer récemment un programme complémentaire décidé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et appuyé par une enveloppe financière globale de 29,5 milliards de dinars, laquelle s'ajoute au programme en cours de réalisation. Il s’agit notamment des travaux de la ligne ferroviaire devant relier la ville de Tindouf à celle de Béchar jusqu'à la mine de Gara Djebilet. Pour rappel, Abdelmadjid Tebboune a annoncé, le mardi 13 février 2024, que «l'Algérie connaîtra, en 2024, la création de zones franches avec des pays frères, à commencer par la Mauritanie, puis les pays du Sahel tels que le Mali et le Niger, outre la Tunisie et la Libye», a-t-il dit dans une allocution prononcée par visioconférence lors de la 41e réunion du Comité d'orientation des chefs d'Etat et de gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD).
«Cette intégration concerne notamment l'amélioration des infrastructures à travers le renforcement des partenariats public/privé, l'exploitation des ressources nationales, le recours aux fonds régionaux et internationaux de développement des infrastructures et à d'autres outils de financement innovants», a-t-il indiqué, tout en soulignant la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Depuis son adhésion officielle au programme de commerce guidé de la Zlecaf en décembre 2023, l'Algérie multiplie les initiatives pour intensifier le commerce intra-africain. Située souvent à la frontière de deux pays, une zone franche est un espace clôturé dédié aux échanges commerciaux en exonération des droits de douane et proposant des installations d’entreposage, de stockage et de distribution.
Amel Z.