Le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA) a organisé une conférence de presse animée par le staff de la nouvelle production Kahwat El-Guelmi, dont la générale a eu lieu hier à partir de 17h à la salle Mustapha-Kateb.
dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, le TNA a proposé une nouvelle œuvre sur un texte original d'Ismaël Guemoukat et mise en scène par Belkacem Amar Mohamed qu'il classe dans le registre social révolutionnaire. «Le spectacle propose une approche entre l’artiste et le moudjahid, avec un hommage rendu à El-Hadi Radjeb, membre de la troupe artistique du FLN, à Attra, cette héroïne de Guelma qui a confectionné le drapeau algérien pour les manifestants en utilisant son trousseau nuptial, à Ali el Guelmi, propriétaire du café, ou encore au grand artiste Sadek Djemaoui qui jouera son propre rôle», note le metteur en scène, avant de préciser que la pièce propose une parabole entre la guerre de libération nationale et la décennie noire où l’artiste était le seul vecteur de la réalité sociale. Belkacem Amar Mohamed souligne que la réplique sera donnée en arabe dialectal. «C’est la structure dramatique qui impose la langue, nous avons opté pour le discours simple qui parvient au spectateur», ajoute-t-il.
La scénographie est l’œuvre de Boukhari Hebbal qui précise que le spectacle est constitué de trois décors ; le café, la cour et le musée, afin de donner plusieurs dimensions au spectacle et, surtout, ouvrir le champ d’interprétation au spectateur qui pourrait reconnaître les costumes de Sonia, Azzedine Medjoubi ou encore Sirat Boumediene. Neuf comédiens camperont dans cette œuvre dont six fraîchement diplômés de l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel d’Alger (Ismas). «Nous essayons d’assurer la continuité à travers ce spectacle entre l’ancienne génération de comédiens et les nouveaux diplômés de l’Ismas. Il est important pour ces jeunes de prendre part à des projets au TNA et de côtoyer de grands noms de la scène», explique Djamel Guermi, directeur artistique du TNA.
Kader Bentounes
