
Le ministre de la Communication, a présidé, hier, au niveau de la Place de la liberté de la presse, sise à la rue Hassiba-Ben-Bouali (Alger), une cérémonie de recueillement à la mémoire des journalistes victimes du terrorisme. Mohamed Bouslimani a, en effet, procédé au dépôt d’une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative où il a observé une minute de silence et lu la Fatiha du Saint Coran à la mémoire des martyrs du devoir national. Dans une déclaration accordée à la presse, il a appelé les médias algériens à se constituer comme un rempart pour faire barrière aux cyberattaques qui ciblent l’Algérie. «On assiste aujourd’hui à des cyberattaques massives qui ciblent l'Algérie. La presse nationale doit être le premier rempart de défense contre ces attaques», a-t-il affirmé, tout en relevant le rôle qui leur incombe dans la transmission d’une information «crédible», «fiable» et «non erronée». Le ministre a également mis l’accent sur le rôle des médias dans l’accompagnement des efforts de l'Etat dans ses réalisations et ce, à travers la promotion de la véritable image de l'Algérie.
«Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, la presse algérienne ne doit plus être dans la contre-action mais elle devrait être proactive pour promouvoir les réalisations de l'Algérie et les acquis de notre pays à l'étranger».
Il a, dans le sillage, mis l’accent sur l’intérêt tout particulier accordé par l’Etat, sous la conduite du président de la République, au développement et à la promotion de la presse nationale en assurant l’accompagnement aux différents supports médiatiques et rappelé, à cette occasion, l’arsenal législatif et les dispositions réglementaires que l'État a pris l'initiative de mettre en place.
Et d’ajouter : «Nous avons procédé depuis quelque temps à une organisation du secteur. La loi organique relative à l’information a été adoptée récemment par les deux chambres du Parlement, en attendant de programmer prochainement les deux projets de loi relatifs à la presse écrite et électronique et à l'activité audiovisuelle. Nous, en tant que responsables, nous assurons l’accompagnement de la presse pour qu'elle puisse jouer pleinement son rôle. La nouvelle loi relative à l’information apporte de nouveaux acquis pour garantir les droits des journalistes, parmi lesquels figurent l’obligation d’un contrat de travail et d’une couverture sociale, ainsi que l’accès à l'information.» Interrogé sur l'article 22 de la loi relative à l’information, plus précisément sur les réserves émises par le Conseil de la nation, Bouslimani a indiqué que les réserves en question portent sur la nouvelle formule qui touche à la souveraineté nationale du fait que le journaliste qui dépose un dossier pour travailler pour le compte d’un média étranger obtient l'accréditation dans un délai de 30 jours. «C’est-à-dire qu'il n'y a pas d'examen de dossier ni de refus. La loi algérienne est claire et nous ne faisons qu'appliquer la loi, ce n'est pas nouveau», a-t-il tranché avant de faire part de l’existence de 60 médias étrangers qui exercent en Algérie en toute liberté. «Les médias étrangers sont présents et nous les encourageons», a mentionné le ministre, précisant que des demandes d’accréditation sont en cours d’étude dont certaines ont été accordées et ceci ne touche pas à la liberté de la presse. Concernant la décision du président de la République de créer un média City, il a assuré qu’il s’agit de la plus grande réalisation dans l’histoire du secteur de la communication en Algérie. «C’est un important acquis pour la presse algérienne, tous les journalistes et l’Algérie nouvelle doit avoir une cité médiatique», s’est félicité Bouslimani.
Kamélia Hadjib