Abderrahmane Hadef, économiste : «l’Algérie va disposer d’une base de données très pertinente»

Ph. Wafa
Ph. Wafa

Interrogé sur les nouveautés de la prochaine édition du RGPH, Abderrahmane Hadef, expert en économie, a indiqué dans une déclaration à El Moudjahid, que «l'Algérie est bien entrée dans l'ère du numérique, et que l'opération de 2022 connaît, essentiellement,  une introduction des outils numériques dans la collecte, le traitement, l'analyse et la transmission des données. Selon lui, cela constitue «un signe fort de cette évolution technologique dans le domaine des statistiques et de l'intelligence économique», a-t-il renchérit. «Aujourd'hui, à travers cette opération, l'Algérie va disposer d'une base de données très pertinente qui est déjà numérisée à la source, mais pas après collecte. C'est aussi une base de données ultra-sécurisée  et qui est hébergée dans des centres de l'opérateur historique Algérie Télécom. Cette dimension technologique va donner une nouvelle configuration au RGPH-2022. Contrairement aux cinq premières éditions, qui ont été réalisées d'une façon classique à travers la collecte sur papier, aujourd'hui c'est une collecte de données vraiment instantanée. 
Le recensement de l'habitat et du logement a deux caractéristiques principales : l'exhaustivité et l'instantanéité. Les outils numériques permettent aujourd'hui d'être encore plus performants, c'est-à-dire que les collectes de données s'effectueront dans les délais impartis et surtout que l'information est transmise à l'instant même où elle est collectée, d’où son traitement et sa mise en valeur seront automatiques et instantanés, a-t-il détaillé.
Évoquant, les répercussions du recensement sur l'économie nationale, il dira que «le recensement permet de disposer d'une meilleure connaissance des territoires et des régions et la cohésion sociale de la population ; et surtout, des outils d'aide à la décision de business intelligence pour déjà une vision stratégique sur le développement socio-économique du pays à long terme. Ce qui aidera aussi, ajoute t-il, à «tracer les politiques publiques sectorielles, et aussi un aménagement plus équitable du territoire, particulièrement dans le cadre du SNAT (Schéma national d'aménagement du territoire) et ses enjeux liés aux transports, ainsi que les autres projets structurants, comme le mégaprojet de Gara Djbilet, la Transsaharienne et le chemin de fer au Sud... Tous ce projets vont permettre à l'Algérie d'être plus développée avec une nouvelle vision, surtout lorsque l'on sait que plus de «76% de la population algérienne vit sur 4% du territoire», a-t-il conclu.

Samia Boulahlib
 

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