Le programme météorologique de l'Union européenne (UE) «Copernicus» a corrigé sa cartographie et séparé le territoire du Sahara occidental du Maroc, apparaissant, jusque-là, comme un seul et même territoire. La correction s’est faite après une dénonciation introduite par le journal espagnol El Independiente. L’information a été confirmée au même journal par le Service de surveillance de l'atmosphère de Copernicus (CAMS), soulignant que «la question avait déjà été abordée dans des visualisations de données spécifiques et qu'une ligne pointillée marque désormais le territoire du Sahara occidental». Le même service avait indiqué être conscient du problème technique, lequel affectait également l'Agence météorologique nationale espagnole (AEMET), qui utilise son système cartographique comme l'une de ses références. «Nous sommes conscients de ce problème et travaillons à sa résolution. Les bibliothèques graphiques du logiciel que nous utilisons pour produire les visualisations de données ne prévoient pas la séparation nécessaire pour le Sahara occidental», avait-il reconnu auparavant. Néanmoins, le CAMS s’est attelé à régler la question avec le fournisseur du logiciel et à rétablir les faits géographiques. Aujourd'hui, c'est chose faite, avec l'introduction d'une ligne pointillée pour séparer le territoire du Sahara occidental de celui du Maroc. En octobre 2024, la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE) a confirmé, une nouvelle fois, le statut «séparé» et «distinct» dont dispose ce territoire par rapport à celui du Maroc. La Cour a tenu à rappeler, dans ce contexte, qu'«au regard du droit international, le Sahara occidental dispose d'un statut propre et distinct». Un statut souligné, à chaque fois, par le Tribunal et la Cour de l'UE dans leurs différentes décisions rendues depuis 2015.
Synthèse R. I.