Mouvement Hamas : «Les négociations n’ont plus d’intérêt»

Sans grandes illusions, le mouvement de résistance palestinien Hamas réclame de la communauté internationale qu’elle se décide enfin à faire suffisamment de pression sur l’entité sioniste, pour l’amener à mettre un terme à «la guerre de la faim» infligée aux populations de Ghaza. Le mouvement a préféré répondre ainsi aux échos circulant depuis 24 heures sur la possibilité de relancer les négociations dans l’enclave.
Éventualité d’un surréalisme indécent, il est vrai, au moment ou le blocus alimentaire continue de tuer de faim les enfants et au moment où le gouvernement sioniste rameute ses réservistes, pour mener «une grande offensive», assortie de l’objectif déclaré d’occuper le territoire et d’opérer un déplacement massif des populations.
«Il n'y a aucun sens à engager des négociations, ni à examiner de nouvelles propositions de cessez-le-feu, tant que se poursuivent la guerre de la faim et la guerre d'extermination dans la bande de Ghaza», a affirmé Bassem Naïm, un membre du bureau politique du mouvement Hamas.
Toutes les tentatives antérieures de reprendre les discussions sur une trêve, depuis le 18 mars dernier, ont été sabordées par le gouvernement Netanyahu, dont l’intérêt reste toujours braqué sur la poursuite des hostilités.
La situation humanitaire n’a cessé, quant à elle, de se détériorer au point ou des centaines de milliers de Palestiniens habitant l’enclave, les enfants et les personnes, les plus vulnérables notamment, sont désormais voués à une agonie collective.
M. S.