La solennité de l’accueil qui a été réservé au Président Tebboune et l’extrême considération dont il a fait l’objet de la part des responsables italiens les plus éminents, traduisent non seulement l’excellence d’une amitié jamais démentie mais aussi la certitude que pour l’Italie, l’Algérie demeurera un pays qui importe énormément compte tenu de ses potentialités et de sa disposition à coopérer loyalement dans l’intérêt commun. C’est ce que corrobore, encore une fois et avec force, la signature par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune et le Président du Conseil des ministres italien, Mario Draghi, d'un nombre important d'accords bilatéraux dans plusieurs secteurs économiques prioritaires pour diversifier un partenariat bilatéral élargi avec de nouvelles opportunités, telles que la sécurité, l'industrie et les infrastructures, la transition énergétique, les énergies nouvelles et renouvelables, notamment l'électricité et l'hydrogène, la promotion des investissements, les PME/ PMI, les startups, les ressources hydriques, la pêche et l'aquaculture, l'industrie minière, la coopération technique, la recherche scientifique et la culture. Toute une panoplie d’accords qui sont la preuve d’actes concrets, d’une volonté avérée d’aller de l’avant en permanence, sans perdre de vue un pragmatisme et un réalisme patents. Les gains sont porteurs pour les deux pays : l'Italie veut construire des partenariats solides et trouve dans l’Algérie un interlocuteur fiable disposant de capacités qui veut se propulser à l’international en diversifiant ses partenaires. Par ailleurs, et dans la perspective de la tenue, à Alger, du 4e sommet intergouvernemental algéro-italien, qui se tiendra les 18 et 19 juillet 2022, une déclaration d'entente a été cosignée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, et son homologue italien, par laquelle les deux gouvernements confirment leur volonté partagée de consolider leur partenariat. Ce sommet sera sans aucun doute un autre rendez-vous capital, durant lequel existera l'espoir de voir les deux parties parvenir à signer un mémorandum d'entente tout aussi important que les accords signés au palais Chigi (siège de la présidence du Conseil des ministres italien). Le président Sergio Mattarella a affirmé que l'Italie, pays au cœur de l'UE, appelle à intensifier la coopération avec l'Algérie. Les agendas méditerranéens fixés par l'UE sont justement un signe dans ce sens, a-t-il indiqué. En effet, l’Italie considère l’Algérie comme un acteur crucial en Méditerranée et en Afrique. C’est pour cela que, en tant que pays fondateur de l’UE, les responsables italiens sont convaincus de l’opportunité d’un rapprochement entre cette organisation européenne et l’Algérie, basé sur l’intérêt réciproque et sur un principe d’égalité et de parité. L'axe Alger-Rome se fortifie avec une dynamique exceptionnelle. Il constituera un exemple à suivre dans le domaine de la coopération bilatérale, dans l’espace euro-méditerranéen, dans la coopération Nord-Sud, surtout quand cette dernière s’exerce dans la confiance mutuelle. Autre acquis à souligner : une convergence de vues a prévalu entre les deux pays sur nombre de sujets de politique internationale, dont la question libyenne et la situation en Tunisie.
El Moudjahid
