«L’État est résolu, dans une Algérie nouvelle, altière et loyale, à mettre le dossier de l'histoire et de la mémoire sur une voie qui nous assurera la transparence, l'intégrité et l'objectivité totales, loin de toute concession ou marchandage.» C’est en ces termes que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré son attachement au dossier de la mémoire nationale, dans son message à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la mémoire, commémorant le 78e anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Un dossier qui figure au cœur du programme du président de la République, conformément à ses engagements pour lesquels il a été élu. L’instauration, dès 2020, et sur décision du chef de l’État, de la Journée nationale de la mémoire, qui est désormais célébrée à la date du 8 mai de chaque année, est une reconnaissance éternelle des incommensurables sacrifices du peuple algérien, lors des massacres du 8 mai 1945, puis durant la guerre de Libération nationale. Sur ce chapitre, la vision de M. Tebboune, en vertu de laquelle il n’est pas question de se départir de la moindre parcelle de toutes les questions relatives à la mémoire nationale, constitue un principe cardinal dans le processus de refondation sur de nouvelles bases des relations bilatérales algéro-françaises. «La mémoire est une nécessité, parce que celui qui ne connaît pas son histoire et qui ne glorifie pas ses martyrs n’ira pas loin», a tranché le chef de l’État, lors de la récente entrevue qu’il a accordée aux médias nationaux. «Le peuple algérien n’a jamais accepté la colonisation. Il l’a toujours combattue. Nos chiffres font état de 5,63 millions de martyrs, de l’invasion jusqu’à l’indépendance», a rappelé le chef de l’État. De ses propos, l’on retient, d’une part, son engagement ferme, non seulement à mettre toute la lumière sur les épopées des luttes qui ont jalonné la longue nuit coloniale mais aussi à faire valoir ce devoir des reconnaissances quant aux sacrifices consentis par des générations d’Algériens dans leur combat, 132 ans durant, contre le colonialisme abject. L’œuvre en question se concrétise progressivement sous l’impulsion du Président Tebboune, à travers sa stratégie nationale de préservation, de conservation, de protection et de promotion de la mémoire de la nation, qui, une fois de plus et risque de se répéter, constitue l’une des actions phares de sa gouvernance. Des avancées indéniables ont été concrétisées dans ce domaine, où l’un des premiers acquis a été, rappelons-le, la restitution, en juillet 2020, des crânes de 24 résistants morts au XIXe siècle en luttant contre la colonisation française. Aujourd’hui, la question de la mémoire est confiée à une commission mixte algéro- française qui s’attelle présentement à l’examen, notamment, de tous les crimes coloniaux et actes génocidaires et mémoriels dont a été victime le peuple algérien sous l’occupation française, depuis l’invasion en 1832 jusqu’à l’indépendance.
El Moudjahid