Zlecaf: L’Algérie dispose d’avantages comparatifs appréciables

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La huitième réunion du conseil des ministres du Commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), tenue à Accra (Ghana), s’est achevée hier au terme de deux jours de travaux. 
 
Consacrée au débat et adoption des recommandations de la réunion du comité des hauts responsables chargés du commerce de la Zlecaf (24 au 27 janvier), ce conclave devait axer essentiellement sur «l’accès aux marchés africains pour le lancement effectif des échanges commerciaux», un processus appelé à connaître d’autres étapes pour sa mise en œuvre effective, notamment au plan des droits de douanes et des règles d’origine en ce qui concerne les produits échangés, deux aspects-clés de l’accord portant création de la Zlecaf, préalables à l’éligibilité des produits aux concessions tarifaires et autres avantages induits de cet accord.
Cet espace qu’est la Zlecaf devra, dans cette optique, permettre à notre pays de tirer profit des opportunités qu’il offre, d’autant plus que «les opérateurs algériens  possèdent des avantages comparatifs appréciables (électroménager, ciment, pétrochimie, phosphate, agriculture, énergie…), indiquent Dr. Amor Guira (université de Jijel) et Dr. Djamel Eddine Benamier (université de M’Sila).
Mais, soulignent-ils, «pour que l’économie algérienne tire profit de l’adhésion à cette zone, il faut surmonter trois grands obstacles», qui sont «la non-diversification de l’économie et le manque de capacités productives qui restreignent la gamme des produits éligibles à l’exportation, les coûts commerciaux liés aux droits de douanes et, enfin, les coûts commerciaux non tarifaires qui freinent la compétitivité des entreprises algériennes».
Aussi, pour éviter de rééditer la mauvaise expérience de la Gzale (grande zone arabe de libre-échange et de l’accord d’association avec l’Union européenne, «les responsables algériens doivent, en urgence, prendre des mesures pour la réhabilitation des entreprises et   pour promouvoir leur compétitivité», notent les deux universitaires dans une étude intitulée : «La coopération sud-sud en tant que cadre conceptuel de la coopération économique Algérie-Afrique». Il s’agira également, notent Dr. Amor Guira et Dr. Djamel Eddine Benamier d’associer davantage les acteurs privés aux partenariats» entre l’Algérie et ses partenaires africains dans le cadre de la Zlecaf, «d’accroître les efforts visant à développer les capacités productives  et de réaliser la transformation structurelle de l’économie pour la rendre diversifiée et orientée vers l’exportation», et, enfin, «renforcer et soutenir l’intégration régionale en Afrique, notamment à travers les structures de coopération».
En fait, notre pays est appelé à préparer sérieusement son intégration dans la Zlecaf au moment où «un regain d’intérêt de la part des grands pays émergents, à savoir la Chine, l’Inde, la Turquie et le Brésil», est affiché envers le continent, pour «ses ressources naturelles mais également pour les perspectives de croissance et de développement» qu’il offre à ces grandes économies,  insistent les deux universitaires.
Selon eux, l’Algérie «doit bénéficier de ce dynamisme et essayer d’exploiter les occasions qui existent à ses frontières où il y a autant de facteurs de succès de l’activité d’export».
Et d’affirmer que «l’Algérie a préparé le terrain pour ce genre de coopération sur le plan politique et ne reste qu’à jouer la carte économique avec l’Afrique».
D. Akila

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