
«Plus de 145.000 affaires ont été présentées devant la justice en 2021 dans le cadre de la lutte contre la corruption et la hausse des prix», a révélé le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig. En répondant à une question orale du député du Front El-Moustakbal, Khelifa Benslimane, sur les mécanismes pris pour lutter contre la spéculation et la hausse des prix, il a affirmé que les services de contrôle relevant de son département avaient effectué, en 2021, plus de 1,8 million interventions donnant lieu au constat de 153.101 infractions et à l’établissement de 145.359 procès-verbaux de poursuites judiciaires. Durant la même période, les services de contrôle ont proposé la fermeture de plus de 12.000 locaux commerciaux et pris des mesures administratives conservatoires consistant en la saisie de marchandises d’une valeur dépassant les 2 milliards de DA. Aussi, depuis la promulgation de la loi portant lutte contre la spéculation illicite, plus de 100 poursuites judiciaires ont été enregistrés en l’espace de 15 jours à l’encontre de commerçants spéculateurs, notamment de la pomme de terre et l’huile. «Un fichier avait été également créé, en 2021, pour recenser tous les entrepôts destinés au stockage des marchandises. Il permettra aux services du ministère du Commerce de lutter contre toute hausse injustifiée des prix et lutter contre toute forme de stockage illégal et non déclaré». Le ministre a également annoncé qu’un projet de loi portant sur le plafonnement des marges bénéficiaires des produits de large consommation est en cours d’étude par le gouvernement, soulignant que la loi en vigueur ne permet pas de plafonner les prix. S’agissant de la flambée des prix, Rezig a déclaré que cette question ne concerne pas seulement l’Algérie, étant un phénomène d’inflation qui touche tous les pays du monde, en raison de la pandémie mondiale.
S. E.