Relance de l’industrie nationale, Ghrieb : «Nous ne faisons pas les choses de manière aléatoire »

«Nous allons vers une industrie de fond », a affirmé le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, insistant sur la nécessité d’éviter toute précipitation dans la mise en œuvre des projets industriels. Dans ses déclarations faites en marge de sa participation à l'atelier sur le lancement par l'Algérie de son marché volontaire du carbone, il a mis l’accent sur le fait que « l’industrie et la technologie, c’est une équation qui demande du temps ». « Nous ne sommes pas en train de faire les choses de manière aléatoire, loin s’en faut », a-t-il appuyé. L’objectif final, a-t-il martelé, « c’est d’asseoir les bases solides d’une véritable relance du secteur industriel, conformément aux instructions du président de la République Abdelmadjid Tebboune ». Une relance fondée « sur des critères scientifiques et les données du marché », qui inclura la maturation de plusieurs projets intégrant des techniques et technologies de pointe, gages d’une forte valeur ajoutée pour l’économie nationale. Dans cette optique, le département de Sifi Ghrieb s’attelle à mutualiser toute l’expertise algérienne, qu’elle soit locale ou issue de la diaspora. Mettant l’accent sur le fait que son département s’emploie actuellement à faire de la maturation de plusieurs projets lesquels, assure-t-il « seront d’une grande plus-value pour le devenir économique du pays ». Il n’en dira pas plus à ce sujet, mais il a tout de même soutenu que le secteur qu’il dirige vit actuellement une véritable « révolution silencieuse ». « Les résultats, vous les verrez sur le terrain », a tranché Sifi Ghrieb. S’agissant des annonces concrètes, l’on apprend du ministre que l’Algérie se lance désormais dans la production du ciment vert. Trois nouveaux projets seront réalisés dans ce domaine, a-t-il révélé. Il s'agit, précise le ministre, du projet de construction de la nouvelle cimenterie de Djelfa, de celle de Relizane et de la réalisation de la deuxième ligne de production au niveau de la cimenterie d'Adrar. Une fois réceptionnés, ces trois projets seront dédiés à la production du ciment vert, lequel sera destiné à l'exportation, a fait savoir Sifi Ghrieb. Une option qu'il justifie par le fait que la demande nationale en ciment est largement assurée par le niveau de production actuel. Mieux, selon les chiffres du ministre, le besoin national en ciment est évalué à 30 millions de tonnes, tandis que la production nationale est à 42 millions de tonnes. Il y a donc un surplus qui se dégage à l'exportation. Autre annonce faite par M. Ghrieb, l'installation, dès la semaine prochaine, d’un conseil d'experts spécialisés dans le ciment vert. « Tous les équipements mis en place au niveau de la cimenterie de Relizane sont prêts pour produire ce type du ciment très prisé à l’exportation et d’une forte valeur ajoutée à l'économie nationale, a-t-il assuré. S'agissant du projet de la cimenterie de Djelfa attribué au Groupe Gica en partenariat avec une entreprise chinoise, l'évaluation de l'actif est actuellement en cours. « Une fois cette évaluation achevée, ladite cimenterie sera destinée à la production du ciment vert » a confirmé le ministre.

K. A.

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