Marché des fruits et légumes à l’approche de Ramadhan : Les prix en ascension

Ramadhan 2021 ne fait pas l’exception. A quelques jours de ce mois sacré, les prix des légumes et fruits s’orientent, en effet, vers une tendance à l’ascension. Quels que soient les arguments brandis par les vendeurs de fruits et légumes pour justifier ces hausses opérées, à la veille de ce mois, censé être celui de piété et de miséricorde, c’est le consommateur, dernier maillon de la chaîne, qui paiera, en fin de parcours, les frais d’un tel comportement, à chaque fois dénoncé, mais qui se renouvelle tous les ans en dépit des mises en garde du département du commerce et des menaces de sanctions formulées à l’encontre des commerçants récalcitrants. Au moment où le département du commerce rassure de la disponibilité des produits de large consommation, ce qui suppose logiquement une stabilité des prix, on assiste, au contraire, à une augmentation considérable des prix, particulièrement au niveau du commerce du détail. A l’ouest de la capitale, qui ne fait pas l’exception, les prix ont affiché de nouveaux seuils par rapport à ceux pratiquées depuis quelques semaines auparavant. La pomme de terre est ainsi passée de 50 à 70 da/kg, les oignons verts et secs, respectivement à 70 DA et 100 DA, les petits pois à 200 DA, l’artichaut à 120 DA, le navet, lui, saute de 100 à 150 DA, la courgette à 150 DA également, alors que la carotte s’écoule à 100 DA. Les augmentations ont concerné aussi le chou et le chou-fleur affichant 150 DA le kg, la laitue 180 DA et la tomate 100 DA. Le citron, qui n’échappe pas à la règle, n’est pas encore arrivé à son niveau de «pression», mais il enregistre déjà une hausse à 200 et 250 DA. Côté fruits, les prix de l’orange diffèrent selon la qualité, en se situant dans une moyenne entre 150 jusqu’à 250 DA. même principe pour les pommes dont les prix varient entre 250 et 400 DA. Quant aux produits hors saison, il est normal qu’ils soient hors normes, nous expliquent-t-on. Une flambée générale des prix sur le marché des fruits et légumes que certains commerçants interrogés justifient par les hausses des prix intervenus au niveau des marchés de gros, les frais de transport, ou encore par les conditions climatiques qui retardent les campagnes de récolte, ce qui provoque, selon leur propos, des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement et en définitive, sur l’équilibre entre l’offre et la demande. Mais quoi qu’il en soit, ce phénomène d’instabilité des prix est beaucoup plus lié à des pratiques spéculatives qu’à autre chose. Une pratique qui est contraire à la logique du marché, à savoir l’offre et la demande, principe censé orienter la formation des prix. Le ministre du commerce a lui-même admis cette dérégulation qui explique l’anarchie prévalant au niveau de la chaîne d’approvisionnement et du circuit de distribution pour faire part de la détermination de son département à réorganiser tous ces circuits.
D. A.

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