Industrie-Université : Un partenariat à privilégier

La nouvelle politique de relance de l’industrie nationale repose sur le développement des activités de l’amont, notamment la transformation dans divers segments.

Dans cette optique, l’Etat a introduit une série de facilitations et avantages fiscaux orientés vers le soutien et l’encouragement des investissements projetés dans les filières porteuses retenues, entre autres les mines, l’agroalimentaire et la pétrochimie de par leur potentiel avéré en matière de croissance et de création de richesses et d’emplois.
Le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham a affirmé dans ce sens que « out opérateur transformant la matière première aura la priorité en matière de financement». Mais la démarche intégration visée par les pouvoirs publics devra impérativement s’appuyer sur des ressources qualifiées issues des universités car sollicitant l’apport de technologies nouvelles et de savoir-faire.
Ce partenariat université-industrie, qui commence à prendre forme, est en effet incontournable dans la nouvelle approche industrielle pour contribuer à promouvoir la production locale et se substituer aux importations, selon les normes et standards requis. En conséquence, pour répondre à cet objectif des pouvoirs publics, la relation université-industrie devra s’inscrire dans le cours des mutations sur le plan économique et social projetées dans le programme du gouvernement pour la relance économique.
Dans ce contexte où le capital-savoir est devenu essentiel à l’économie, le rôle de l’université dans la conduite du développement industriel du pays, en tant que producteur de savoir et pourvoyeur de compétences, s’avère plus que nécessaire, voire vital pour la réussite de la transition vers le nouveau modèle de croissance tel que perçu, diversifié, avec, comme support, les nouvelles technologies.
A ce niveau, se pose la question de la formation et de la recherche-développement, car il s’agit d’aller vers des formations qualifiantes ciblées et d’adapter, par la même occasion, le produit de la recherche aux besoins de l’économie et aux priorités de l’industrie en particulier. A ce titre, le partenariat université-entreprise, une logique qui, faut-il l’admettre, n’a pas encore atteint sa maturité dans notre pays, reste à stimuler et à définir dans le sillage de la vision économique du gouvernement.
Certaines réflexions vont jusqu’à proposer la mise en place d’un cadre législatif pour encourager l’option pour cette forme de coopération, à travers l’octroi de facilités fiscales aux entreprises, les PME plus précisément, qui constituent l’essentiel du tissu industriel, dans le but de financer des projets de recherche-développement orientés vers des objectifs de développement, selon les priorités et besoins définis.
En fait, l’entreprise algérienne est appelée à développer une politique de recherche, à intégrer cet aspect dans son processus de management, et à investir dans la recherche-développement en se rapprochant de l’université. Ce dialogue université-industrie a l’avantage de mobiliser les compétences autour du projet industriel national.
Un projet qui doit être inscrit dans les programmes des universités, dont la priorité devra être accordée à l’innovation et à l’ancrage de l’esprit et de la culture de l’entrepreneuriat.
D. Akila

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