
L’Algérie compte pouvoir assurer plus de 70% de ses besoins en médicaments, grâce à la production locale. L’entreprise publique Saidal constitue le maillon fort de l’industrie pharmaceutique. Elle vient de réaliser des résultats exceptionnels, avec une hausse de 35% de son chiffre d'affaires et la fabrication de 160 produits en 2023, selon son premier responsable.
Invité à donner un éclairage sur la contribution de Saidal pour les années à venir au marché national du médicament, l'expert conseiller fiscal agréé, Boubekeur Sellami, s'est dit surpris de ce résultat enregistré par le groupe Saidal. «Considéré comme la fierté du secteur de l'industrie pharmaceutique, Saidal progresse à un très grand rythme et obtient des résultats impressionnants», a-t-il analysé. I ajoute que, ces dernières années, cette «entreprise a pu couvrir les besoins du marché national par de nombreux médicaments, qui étaient jusque-là importés. Et, après la crise de COVID-19, elle a pu produire le vaccin en partenariat avec un laboratoire étranger de renommée mondiale, et elle s'est lancée dans la production de l’insuline». Ainsi, en produisant 160 médicaments, dont 80 qui étaient en rupture, elle a pu obtenir tout ce succès, avec une augmentation du chiffre d'affaires de 35% pour cette année. L'industrie pharmaceutique est en nette progression, et la société Saidal y occupe une place de leader. Qu’elle doit être sa stratégie en termes de positionnement dans le médicament et différentes spécialités de la médecine ? En réponse, l'économiste a estimé que «Saidal devrait atteindre le niveau mondial dans les années à venir et sera très compétitive sur le marché international». Et cela est possible «si elle adopte la stratégie de recherche et de pénétration des marchés africains et arabes, et ce après avoir couvert le marché intérieur, diversifié ses produits et maintenu le haut niveau de qualité de ses produits, ainsi qu'à travers l'introduction des méthodes modernes de production et de gestion».
Ceci va contribuer à l'«augmentation de son chiffre d’affaires et des revenus en devises provenant des exportations», a-t-il commenté. «Dans le domaine de la santé, en particulier, et dans l'industrie pharmaceutique et parapharmaceutique, en général, Saidal est un géant qui fait partie des entreprises qui représentent un capital de l'industrie algérienne», a-t-il dit. C’est à ce titre que Saidal compte se lancer, à partir de 2024, dans la production des matières premières entrant, notamment, dans la production d’insuline, d’antibiotiques et de médicaments d’oncologie. Ceci grâce «au sérieux qui la caractérise depuis sa création durant les années 1970, particulièrement ses dirigeants», qui ont su la rehausser parmi les plus grandes entreprises publiques du pays, a-t-il attesté. Pour conclure, l’Algérie s’est dotée d’une stratégie concernant la sécurité hydrique, la sécurité sanitaire et la sécurité alimentaire.
«Donc, la santé figure vraiment parmi les objectifs des autorités publiques, Saidal devenant un géant du médicament d'ici quelques années, très présente sur le marché international», a-t-il soutenu.
Samia Boulahlib