L’économiste Houari Tighersi a révélé que le secteur de l’habitat en Algérie a connu, au cours des deux dernières décennies, une dynamique sans précédent, puisque le nombre de logements réalisés a dépassé 4 millions d’unités, toutes formules confondues, notamment le logement social, promotionnel et location-vente, outre l’aide au logement rural, dont la valeur est d’environ 70 millions de centimes. Cette maigre somme ne suffit pas pour construire un logement décent, et ne couvre pas toutes les charges, qui nécessite au moins 150 millions de centimes.
Selon l’économiste, il est absolument nécessaire de couvrir la demande de logements en raison de son impact social, économique et de développement, en particulier dans les zones reculées et les zones d’ombre, afin d’atteindre la stabilité de la société et pousser les régions rurales à créer de la valeur ajoutée et une réelle productivité.
Houari Tighersi a souligné qu’en dépit du très grand potentiel, la demande sur le logement ne cesse d’augmenter, en raison du manque de statistiques et de la faiblesse du système numérique qui permet de connaître avec précision les revenus de la société et du marché parallèle.
Ce secteur doit être intégré dans le système statistique, avec l’application de l’article 188, qui a été approuvé par le Parlement en 2022, et qui prévoit l’annulation des subventions généralisées et de les remplacer par des subventions ciblées.
Ceci, d’autant plus que ces subventions ne profitent pas aux catégories à faible revenu autant qu’elles profitent aux riches qui consomment 12 fois plus de produits subventionnés que les autres catégories. De même pour le secteur de l’habitat, dont, selon l’expert, beaucoup de bénéficiaires ne sont pas éligibles, d’où le nombre important de logements inoccupés. «Par conséquent, lorsque nous disposerons d’informations réelles et de connexions avec les banques et d’un système d’information fiable, la gestion de ce dossier deviendra plus facile et épargnera au Trésor public des milliards de dollars.»
S. E.
