Economie culturelle : Un forum prévu aujourd’hui

La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, et le ministre délégué auprès du premier ministre, chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat, ont signé, mercredi à Alger, une convention de partenariat et de coopération pour la promotion des micro-entreprises dans le domaine culturel. La cérémonie de signature s'est déroulée au siège du ministère de la Culture et des Arts, en présence des cadres des deux secteurs.

La convention vise à la valorisation de l'importance des micro-entreprises dans la création d'un tissu économique adapté aux exigences du développement, compte tenu des atouts dont elles disposent, à même de promouvoir les industries et les services culturels et artistiques.
Intervenant à cette occasion, Mme Bendouda a précisé que la convention s'inscrivait dans le cadre de la stratégie culturelle que nous nous attelons à mettre en œuvre avec les meilleurs partenariats, à l'approche du forum de l'économie culturelle (03-05 avril 2021) un évènement inédit en Algérie qui vise à mettre l'accent sur la spécificité culturelle et les capacités économiques inexploitées par les investisseurs». Mme Bendouda a estimé que «la signature de la convention intervenait en réponse à la stratégie du gouvernement inspirée des orientations du Président de la République, Abdelmadjid Tebbouneg et encadré par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, pour l'autonomisation des micro-entreprises, noyau de l'économie algérienne escomptée».
«La coopération entre les deux secteurs vient couronner un projet de coopération élargie que le ministère s'est engagé à réaliser au service de la culture», a-t-elle mis en avant. La ministre de la Culture et des arts a appelé les porteurs d'idées et de projets, artistes, intellectuels et producteurs culturels, a «se lancer dans l'entrepreneuriat culturel en tirant profit des mesures incitatives», indiquant que le changement des points de vu quant à la culture ne doit pas être opéré uniquement au niveau des lois et des procédures mais il doit également concerner les pratiques et les approches».
Ainsi, poursuit-elle, les initiatives doivent être adaptées à la stratégie globale du pays. De son côté, Nassim Diafat a fait savoir que la convention signée visait «la définition du cadre de coopération et de coordination entre le ministère de la culture et des arts et le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises dans l'objectif de promouvoir les entreprises dans le secteur culturel et renforcer l'esprit d'entrepreneuriat et d'innovation auprès des porteurs de projets en la matière».
Selon le même responsable, la convention vise également l'accompagnement de ceux qui désirent investir dans le domaine culturel afin de concrétiser leurs projets outre la diffusion d'informations au profit des porteurs de projets notamment en ce qui concerne les mesures incitatives et le dispositif d'appui réservé. Il a en outre rappelé les différentes procédures décidées par l'Etat afin d'encourager les propriétaires des micro-entreprises activant en la matière, ajoutant que la porte a été ouverte dernièrement à tous les détenteurs de la carte d'artiste pour la création de micro-entreprises culturelles dans le cadre de l'ANADE.
M. Diafat a appelé les propriétaires des micro-entreprises en difficulté, au nombre de 100.000, à s'inscrire dans la plateforme numérique au plus tard avant le 31 décembre prochain en vue de bénéficier des différentes mesures exceptionnelles pour traiter leurs dossiers au cas par cas.
Cette rencontre a été marquée par la présentation d'un exposé sur la nouvelle stratégie de l'Agence national d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (ANADE) et l'explication des différents avantages et incitations qu'elle offre.
Quelque 7.862 entreprises créées dans le domaine culturel ont généré 19.681 postes d'emploi et ce depuis la création de l'Agence jusqu'au 28 février dernier.
Sur un total de 7.862 micro-entreprises activant dans le domaine culturel, il existe 4.020 entreprises activant dans le domaine de l'animation culturelle, l'actorat, les arts et les métiers, 2.483 dans l'audiovisuel, 1.316 dans l'édition et la distribution des livres et 7 dans la préservation, la restauration et la documentation du patrimoine.
Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat, a fait état, mercredi à Alger, de la réduction officielle du taux d'apport personnel à 5%, au profit des jeunes désirant créer des micro-entreprises, dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE ex-ANSEJ).
S'exprimant lors de la cérémonie de signature d'une convention de partenariat entre son département ministériel et le ministère de la Culture, M. Diafat a précisé que «le Premier ministre a procédé, mardi, à la signature d'un décret exécutif en vertu duquel le taux d’apport personnel sera réduit à 5%, contre 15% auparavant». Le nouveau taux est applicable dès la publication de ce décret dans le Journal officiel, a ajouté le ministre délégué. Pour lui, une telle décision intervient à la faveur des efforts consentis tout au long de l'année en vue d'améliorer la prise en charge des jeunes entrepreneurs et répondre à leurs préoccupations.
Pour bénéficier de l'aide de l'ANADE pour la création de leurs activités, les jeunes promoteurs doivent remplir les conditions suivantes: être âgé de 19 à 40 ans, être titulaire d'un diplôme ou d'une qualification professionnelle et/ou détenir un savoir-faire reconnu par attestation ou tout autre certificat professionnel, mobiliser un apport personnel sous forme de fonds propres d'un niveau correspondant au seuil minimum fixé et ne pas avoir bénéficié d'une mesure d'aide auprès d'autres dispositifs au titre de la création d'activités.

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