
L’approvisionnement du continent européen en gaz, notamment à l’approche de l'hiver, demeure un sujet d’une brûlante actualité. Très offensive dans ce registre, l’Algérie enregistre des performances à saluer, et voit ses exportations gazières à l’Europe progresser de 7% durant le premier trimestre 2023. Une statistique qui la propulse au 3e rang, derrière respectivement la Norvège et la Russie, selon les données Eurostat.
Au premier trimestre 2022, la Russie était le plus grand fournisseur de gaz de l'UE à travers les oléoducs ou «pipeline», avec une part de 38,8%, juste devant la Norvège (38,1%). Sur ce sujet, Francis Perrin, expert en questions énergétiques, avait indiqué que l’Algérie est une partie de la solution à la crise gazière de l'Europe.
En effet, la compagnie Sonatrach a mis en service des projet au cours des trois dernières années, et entend continuer à développer son potentiel gazier, afin de fournir des volumes supplémentaires aux marchés nationaux et internationaux, en particulier le marché européen. D’autres projets sont attendus en 2023 et 2024.
Pour les perspectives, Sonatrach s’attend à une augmentation de la production de gaz qui devrait répondre à la demande intérieure supplémentaire ainsi qu’à la demande de ses partenaires européens, en fonction des conditions opérationnelles et commerciales. L’Algérie s’engage, à travers un important programme d’investissement, à assurer à ses partenaires un approvisionnement en gaz naturel stable, durable et fiable tant que la demande de gaz reste forte.
Au chapitre du gaz naturel liquéfié ou GNL, la Russie (18,1%) était le second fournisseur de l'UE au premier trimestre 2022, derrière les États-Unis (48,6%). Un an plus tard, la part de la Russie avait chuté de 5 points de pourcentage. Parallèlement, les parts de la Norvège (+6%), du Qatar et de l'Algérie (chacune +2%) étaient toutes en hausse, tandis que celle des États-Unis avait diminué de 8 points. Malgré cette contre-performance, les États-Unis demeure en tête avec 40,2% des importations, devant la Russie (13,2%), le Qatar (13,1%), l’Algérie (6,7%), la Norvège (6,6%) et les autres pays cumulés qui représentent 20,2% des importations de GNL.
Rappelons que les exportations algériennes en gaz naturel liquéfié (GNL) ont enregistré une croissance de 7,8% en 2021, atteignant ainsi 11,48 millions de tonnes, selon les chiffres de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP). Dans son rapport intitulé «évolution du GNL et de l'hydrogène au dernier trimestre de 2021», l'OPAEP a indiqué que «l'Algérie clôture l'année 2021 avec des exportations globales de 11,48 millions de tonnes contre 10,58 millions de tonnes, soit une croissance annuelle de 7,8%».
Au dernier trimestre seulement, les exportations algériennes en GNL ont atteint près de 2,74 millions de tonnes contre 2,5 millions de tonnes au dernier trimestre de 2020, soit une croissance de 9,6 % sur une base annuelle.
Fouad Irnatene