
Pas de panique chez les voyageurs, mais ils restent tout de même inquiets quant à la hausse des cas de contamination. C'est ce qu'on a pu constater au niveau de la gare routière du «Caroubier», à Alger.
Il est presque 9h30 en ce début de semaine ensoleillé mais tout de même glacial. Sur place, les bus arrivent en flux ininterrompu. Ils déversent sur les quais encombrés les voyageurs arrivant des quatre coins du pays. A l'intérieur de la gare, les agents et vigiles, munis de bavettes, sont là pour rappeler systématiquement l'obligation du port des bavettes pour les passagers qui s'apprêtent à prendre différentes destinations. Affichages et marquage au sol pour rappeler le respect des gestes barrières, un toit vétuste , et quelques boutiques ouvertes sans réel service est le décor qui se donne à voir. Hormis les étudiants et les travailleurs qui arrivent des autres wilayas. la gare du Caroubier, qui recevait avant la crise sanitaire quelque 20.000 voyageurs par jour, semble déserte ce matin. Bavette au poignet, Abdelkader, ouvrier de Tissemsilt, semble peu convaincu par les effets dévastateurs de la flambée des cas de contamination. «Nous avons appris à vivre avec le virus», était sa simple réponse à notre question sur le relâchement constaté ces dernières semaines. L'inquiétude de voir la Covid-19 se propager parmi les usagers, entassés par dizaines dans les bus, était grande au début de l'épidémie. «La mise en place des gestes barrières ainsi que la désinfection régulière du matériel ont évité toute contamination massive», affirme Hamdane. Ce chauffeur explique que le premier confinement a été désastreux pour bon nombre de voyageurs et des transporteurs». Néanmoins, «l'impératif des déplacements pour le travail, les études ou pour les soins, n'est pas un motif pour que les voyageurs pensent ‘’à suspendre’’ leur conscience par rapport à la gravité de la situation», regrette-t-il en affirmant que «trop souvent, le rappel du port des bavettes se termine par des chamailleries avec les voyageurs». «C'est typiquement algérien», ironise-t-il.
Les femmes plus disciplinées
À l'extérieur, se mêle une foule immense de passagers, des vendeurs à la sauvette, des chauffeurs clandestins et des bus qui arrivent de la périphérie est d'Alger. Les femmes semblent plus enclines à respecter l'obligation du port de la bavette, alors que la majorité des passagers trimballent des gobelets de café ou fument des cigarettes. Paradoxe : «les bavettes sont partout ; sur le cou, dans les poches, suspendus à l'intérieur des voitures... et, presque, pas là où il le faut ! Dans la station des taxis, à quelques dizaines de mètres de la gare du Caroubier, le représentant de l'Union nationale des chauffeurs de taxis (Unact) nous explique que «les transports apparaissent comme un acteur incontournable de la reprise de la vie normale et des activités économiques».
«Les professionnels du transport en commun ont su s'adapter à la réalité de la Covid-19», précise-t-on. «la mise en place de gestes barrières, le confinement et la suspension des transports lors du premier confinement ont durement impacté les transporteurs».
En somme, il s'agit aujourd'hui pour les professionnels des transports ainsi que des voyageurs de relever le défi du retour à la normale pour atténuer les effets de cette vague de contamination. «Cela ne saurait se faire sans l'implication consciente et active des Algériens, par le respect des mesures de sécurité et surtout la vaccination comme solution primordiale, car il s'agit de la préservation de la santé de tous», note une passagère.
Tahar Kaidi
Il est presque 9h30 en ce début de semaine ensoleillé mais tout de même glacial. Sur place, les bus arrivent en flux ininterrompu. Ils déversent sur les quais encombrés les voyageurs arrivant des quatre coins du pays. A l'intérieur de la gare, les agents et vigiles, munis de bavettes, sont là pour rappeler systématiquement l'obligation du port des bavettes pour les passagers qui s'apprêtent à prendre différentes destinations. Affichages et marquage au sol pour rappeler le respect des gestes barrières, un toit vétuste , et quelques boutiques ouvertes sans réel service est le décor qui se donne à voir. Hormis les étudiants et les travailleurs qui arrivent des autres wilayas. la gare du Caroubier, qui recevait avant la crise sanitaire quelque 20.000 voyageurs par jour, semble déserte ce matin. Bavette au poignet, Abdelkader, ouvrier de Tissemsilt, semble peu convaincu par les effets dévastateurs de la flambée des cas de contamination. «Nous avons appris à vivre avec le virus», était sa simple réponse à notre question sur le relâchement constaté ces dernières semaines. L'inquiétude de voir la Covid-19 se propager parmi les usagers, entassés par dizaines dans les bus, était grande au début de l'épidémie. «La mise en place des gestes barrières ainsi que la désinfection régulière du matériel ont évité toute contamination massive», affirme Hamdane. Ce chauffeur explique que le premier confinement a été désastreux pour bon nombre de voyageurs et des transporteurs». Néanmoins, «l'impératif des déplacements pour le travail, les études ou pour les soins, n'est pas un motif pour que les voyageurs pensent ‘’à suspendre’’ leur conscience par rapport à la gravité de la situation», regrette-t-il en affirmant que «trop souvent, le rappel du port des bavettes se termine par des chamailleries avec les voyageurs». «C'est typiquement algérien», ironise-t-il.
Les femmes plus disciplinées
À l'extérieur, se mêle une foule immense de passagers, des vendeurs à la sauvette, des chauffeurs clandestins et des bus qui arrivent de la périphérie est d'Alger. Les femmes semblent plus enclines à respecter l'obligation du port de la bavette, alors que la majorité des passagers trimballent des gobelets de café ou fument des cigarettes. Paradoxe : «les bavettes sont partout ; sur le cou, dans les poches, suspendus à l'intérieur des voitures... et, presque, pas là où il le faut ! Dans la station des taxis, à quelques dizaines de mètres de la gare du Caroubier, le représentant de l'Union nationale des chauffeurs de taxis (Unact) nous explique que «les transports apparaissent comme un acteur incontournable de la reprise de la vie normale et des activités économiques».
«Les professionnels du transport en commun ont su s'adapter à la réalité de la Covid-19», précise-t-on. «la mise en place de gestes barrières, le confinement et la suspension des transports lors du premier confinement ont durement impacté les transporteurs».
En somme, il s'agit aujourd'hui pour les professionnels des transports ainsi que des voyageurs de relever le défi du retour à la normale pour atténuer les effets de cette vague de contamination. «Cela ne saurait se faire sans l'implication consciente et active des Algériens, par le respect des mesures de sécurité et surtout la vaccination comme solution primordiale, car il s'agit de la préservation de la santé de tous», note une passagère.
Tahar Kaidi