Augustin et Donat : L’âme amazighe algérienne au service de la Justice

Chems Eddine Chitour (*)

Le 8 mai 2025, le conclave a élu le cardinal Robert Francis Prevost comme 267e pape de l’Église catholique. La fumée blanche est apparue vers 18h, le nouveau pape s’est présenté comme un « fils de Saint-Augustin », rendant hommage à l’une des figures les plus influentes de l’Église chrétienne, dont les racines plongent profondément dans le sol algérien Kamel Mellouk écrit : « Ne dites pas qu’Augustin est de culture occidentale mais plutôt l’occident est de culture augustinienne. (…) Designer Saint Augustin par ce terme de bougnoule dévalorisant est une manière pédagogique pour faire comprendre définitivement aux plus racistes d’entre les européens et d’une façon pas plus claire et explicite que Saint Augustin l’enfant prodige de Thagaste est un authentique berbère, noble descendant de Massinissa et de Jugurtha, d’Apulée et de Maxime le grammairien. L’immense œuvre de cet illustre chaoui , a marqué à jamais la civilisation dite occidentale. Il a marqué de son empreinte africaine et numide, le sceau du génie occidental Il est à l’origine du Luthérianisme et du Calvinisme (..) Alors, heureux sont les bougnoules comme lui. Enfin lisons et savourons la réponse cinglante d’Augustin à Julien d’Eclane. Cet aristocrate romain qui ne cessa de se gausser des origines berbères de l’enfant de Sainte Monique : « Ne m’éprise pas fier de ta race terrestre ce punique qui t’admoneste. Ne va pas, parce que tu es né dans les pouilles, t’imaginé pouvoir l’emporter par la naissance, sur ces puniques que tu es incapable de vaincre par l’esprit»» (1)

L’Occident dans son hubris martèle qu’en dehors de lui il n’y a pas de civilisation ; Et pourtant des royaumes existaient des civilisations prestigieuses existaient quand l’Europe n’avait pas encore émergé aux temps historiques. Nous dirons avec Hegel, qu’elle n’était pas encore rentrée dans l’histoire. Justement la citation pour une fois inspirée de Mauriac remet les pendulesà l’heure et rend justice de bougnoule dans le langage zoologique colonial affublant Augustin d’Hippone de bougnoule René Naba parlant des soldats qui se sont battus pour la France  écrit : «  À l’assaut des tranchées adverses, ployant sous un déluge d’obus, les grandes rasades d’alcool galvanisaient leurs ardeurs combatives En ces temps-là,  » la chair à canon  » carburait à la gnôle.  « Aboul Gnoul » apporte l’alcool »- finira par constituer, la marque d’une stigmatisation absolue  « Bougnoule  » finira par confondre dans la même infamie tous les métèques de l’Empire (…)  » (2)

Qui est le pape Léon XIV, «fils de Saint- Augustin» ?

Pasteur augustinien lors de son discours « d’investiture » il a exprimé sa tristesse face au «recul de la foi» devant des «certitudes comme la technologie, l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir» et autres errances C’est ainsi que le pape a insisté pour que le cadre de la basilique Saint-Augustin, célèbre édifice intellectuel et spirituel de l’histoire de Annaba, figure en bonne place, dans son bureau pontifical, Le Monde a témoigné du fait que «le Vatican reconnaît ses racines nord-africaines» tandis que The Guardian narrait le parcours de Robert Francis Prévost sous le titre « De Chicago à Annaba», allusion voilée à sa participation en 2001 au premier «Congrès sur la philosophie de Saint-Augustin», organisé par l’université de Annaba. il devient le chef d’une Église fortement connectée ». (3)
“Adepte de la pensée saint-augustine, écrit Akram El Kebir dans son premier discours à la place Saint-Pierre, le pape Leon XIV a déclaré textuellement être «le fils de Saint-Augustin».
Il s’est bel et bien rendu en Algérie, lors du colloque international qui a eu lieu à Souk Ahras sur Saint-Augustin on peut aussi noter que dans la plaque commémorative de la restauration de la basilique Saint-Augustin d’Annaba, apposée le 19 octobre 2013 le nom du pape Léon XIV, s’appelant encore à l’époque Robert Francis Prevost, y figure aux côtés de celui des autorités locales et Mgr Thomas Yeh, nonce apostolique.En 2023, ordonné cardinal-diacre de Santa-Monica, il a de nouveau rendu hommage à la ville de Souk Ahras : «Taghaste, aujourd’hui Souk Ahras, cité des hauteurs numides, tu n’es pas une ville comme les autres : tu es une matrice spirituelle, une source d’éternité. De tes ruelles antiques sont sortis deux astres de la foi : Sainte-Monique, mère de prière et d’espérance, et Saint-Augustin, géant de l’esprit, père de l’âme chrétienne.Tu as donné à l’humanité ce que l’Afrique a de plus pur : un cœur fidèle, une intelligence brûlante, une foi forgée dans les larmes (…) Taghaste, mémoire vive, racine profonde, le monde chrétien te doit une part de son âme. Gloire à toi ville algérienne qui a donné aux cieux deux de ses plus belles étoiles(…) » (4)
Ainsi, le Pape Léon XIV, a un port d’attache en Algérie, Annaba dont il revendique son appartenance physique et spirituelle. Du moins le témoignage du pape est valorisant pour l’Algérie et les valeurs qu’elle incarne Message fort vient contredire, de manière symbolique, les propos d’Emmanuel Macron qui avait osé mettre en doute l’existence même de la nation algérienne avant la colonisation » (5)

Qui est Saint Augustin ?

Saint Augustin est né à Thagaste (Souk Ahras en Algérie) en 354, parle d’une enfance marquée par : La langue punique et le berbère qu’il entendait chez lui Une culture villageoise enracinée dans la piété populaire Il écrit : « Dans mon enfance, j’avais goûté à la vérité à travers le lait de ma mère. [...] Je grandissais parmi les miens, en Numidie, sans connaître encore la douceur de Ton Nom. » Augustin se considérait comme « punique » avec une « vive conscience de son africanité » une mixité culturelle « romano-punique » Le père d’Augustin est un païen Les années d’adolescence laisseront à Augustin le souvenir d’une période propice à tous les débordements.  Monique fervente chrétienne , amazighe de Thagaste, représente la foi populaire nord-africaine. Elle incarne une forme de résistance spirituelle féminine, patiente et inflexible. Augustin, ne renie jamais ses racines numides, souvent visibles dans son langage, sa pensée de l’incarnation et du corps, sa lutte intérieure, et sa manière de parler de la mémoire et du temps. Voici un passage célèbre des Confessions de saint Augustin « Ma mère, Monique, qui m’avait porté dans son sein avec douleur, me portait encore plus dans son cœur avec amour. Elle pleurait pour moi plus que ne pleurent les mères sur le corps de leurs enfants morts ». (6)

L’évêque Donat et St Augustin : Deux Berbères, deux visions de la foi

Pour l’histoire nous devons à nous tenir à équidistance de ces géants de la pensée. Si Augustin a traversé l’histoire au point d’être désigné comme l’un des pères de l’Eglise, Donat a disparu des radars du temps ; car il ne convenait pas au crédo de l’Eglise. Dans ce combat de titan, ces deux amazigh de fait des Algériens au caractère trempé dont nous avons hérité 1600 ans plus tard, croyait chacun détenir la vérité« Le Donatisme, un mouvement né avec l’invasion de l’empire Romain a cultivé une culture anti-colonialiste millénaire, une réaction profonde de refus façonnée autour du duel interminable des deux églises. Rome a utilisé tous les moyens pour venir à bout de cette lutte qui dura plus de quatre siècles, Donatistes et Circoncellions, berbères autochtones de Numidie et de Maurétanie Césarienne, ont marqué par leurs résistances l’histoire de cette période Le Donatisme, fief de la paysannerie berbère, a laissé apparaître l’action prolétaire, étincelle de doctrines qui ont bouleversé la société durant le 19ème et 20ème siècle » (7)

Saint Augustin et Saint Donat, la pureté du magistère

Saint Augustin et Saint Donat sont deux figures importantes du christianisme nord-africain, mais ils ont des positions très différentes, Saint Donat est associé au donatisme, un mouvement schismatique né en Afrique du Nord au début du IVe siècle. Ce courant s’est opposé à l’Église officielle qu’ils accusaient d’être corrompue.

Pour les donatistes : l’Église devait être purement Saint Augustin comme Saint Donat sont en effet issus de la terre amazighe (Berbérie antique), et leur pensée porte les traces profondes de cette culture, bien qu’ils aient écrit en latin et dans le cadre de la culture chrétienne romaine (7).
Saint Donat est aussi enraciné dans les régions amazighes. Le mouvement donatiste s’est surtout développé à l’intérieur des terres, dans les régions rurales amazighes, en opposition au pouvoir romain urbain. Le donatisme est vu par beaucoup d’historiens comme une forme de résistance berbère à la domination romaine, politique et religieuse. Il affirmait une pureté morale contre la corruption de l’Église officielle, soutenue par l’Empire.

Christianisme des pauvres, Circoncellions contre le pouvoir impérial

Le christianisme des pauvres, incarné par les Circoncellions face au pouvoir impérial et à l’Église institutionnelle (notamment celle de Saint Augustin) – est l’un des épisodes les plus oubliés mais les plus profonds de l’histoire spirituelle et sociale de l’Afrique du Nord antique.
Les Circoncellions (du latin circum cellas, «ceux qui errent autour des fermes ou monastères») étaient des paysans pauvres, amazighs, vivant dans des zones rurales (Numidie). Ils apparaissent au IVe siècle, liés au donatisme, un mouvement chrétien rigoriste et anti-impérial. Leur christianisme était radical, anti-hiérarchique, prônant la justice, l’égalité, et parfois la violence contre les riches, les juges corrompus et les propriétaires terriens. Leur idéal était un retour à la pureté des premiers chrétiens, sans hiérarchie, sans compromis avec Rome.
C’est un fait, Saint Augustin est du côté de l’Église impériale, unifiée, soutenue par l’État. Bien qu’il ait été un homme de foi sincère, il voyait dans les donatistes et les Circoncellions un schisme dangereux pour l’unité chrétienne, une violence illégitime, une révolte sociale confondue avec la foi. Il combat leur vision d’une Église «des purs», et soutient l’intervention du pouvoir impérial pour réprimer les excès. (8)
Le texte suivant explique toute la complexité des rapports d’Auguste vis-à-vis de Donat : «En 408, Vincentius, évêque donatiste de Cartennas (Ténès) qui a connu et aimé Augustin à Carthage entre 375 et 383, quand ce dernier était très éloigné de la foi chrétienne, écrit à Augustin qu’il ne comprend pas comment, avec son intelligence et sa foi chrétienne, il peut défendre la politique de persécution que mène le pouvoir impérial contre les donatistes. Il lui reproche de s’opposer à la tradition véritable de la foi selon laquelle Dieu a créé l’homme libre de choisir entre le bien et le mal. Il l’accuse d’avoir converti par la violence les donatistes en suscitant en eux la crainte du pouvoir impérial. Augustin répond en ces termes : «Cette crainte qui te déplaît a été pour une foule de cités l’occasion de devenir catholiques par l’intermédiaire des lois promulguées par les empereurs depuis Constantin... Primitivement, en effet, mon avis se ramenait à ceci : personne ne devait être contraint à l’unité du Christ ; c’est par la parole qu’on devait agir, par la discussion qu’on devait combattre, par la raison qu’on devait vaincre ; Il ne faut pas considérer la contrainte en soi, mais considérer ce à quoi vise la contrainte, si c’est au bien ou au mal.» (9) (10)

Les papes berbères et le dogme trinitaire

Cette terre bénie qu’était l’Afrique du Nord ( Numidie) a vu l’essence des religions d’abord avec les cultes agraires, empruntés aux Romains et Grecs s’ensuit les dieux locaux comme le Dieu Milo ( à Milev actuel Mila, ensuite ce sera pour certaines tribus le judaïsme et par la suite le christianisme pendant près de 6 siècles. Il y eut même trois papes berbères entre 200 et 460. Les trois papes d’origine berbère, contemporains de Saint Augustin (354–430), sont Victor Ier (pape de 189 à 199) originaire de Leptis Magna (actuelle Libye). Miltiade (ou Melchiade) (pape de 311 à 314) d’origine berbère, natif de Numidie. Gélase Ier (pape de 492 à 496) d’origine berbère seul Miltiade et véritablement contemporain d’Augustin.
C’est dans cette Eglise en gestation que les papes décidèrent du dogme trinitaire qui sépare fondamentalement par la suite le christianisme de l’islam. Le dogme définitif de la Trinité, (un seul Dieu en trois personnes : Père, Fils, Saint-Esprit, s’est affirmé progressivement dans l’Église, et a été défini d’abord au Concile de Nicée (325), affirme la divinité du Fils. Ensuite au Concile de Constantinople (381) où les religieux profanes affirment la divinité du Saint-Esprit et complète le Credo. Saint Augustin exerce son magistère dans une église qui professe officiellement le dogme trinitaire. Le Dieu d’Augustin est à la fois au-dessus des êtres humains et au plus profond d’eux-mêmes. Il en résulte un accent mis sur ce qu’il nomme la «trinité intérieure» : la mémoire, l’intelligence et la volonté. Beaucoup de chrétiens donatistes résistent à la Trinité définie par Nicée, notamment à cause de son lien avec l’Empire romain. L’arianisme a aussi séduit des groupes amazighs : n’exige pas l’acceptation d’un Dieu en trois personnes. La Trinité devient donc une doctrine imposée par les conciles impériaux, et intégrée par Augustin à travers une profonde élaboration philosophique.(11)

L’implication des damnés de la Terre

C’est de plus, et c’est le second grief, une résistance amazighe au pouvoir colonial romain. Une aspiration populaire à une religion de justice, de libération, où les pauvres ne seraient pas humiliés dans l’église.
C’était le cri des oubliés, mais animés par une foi égalitaire, communautaire, peut-être inspirée de la culture tribale amazighe. Les Circoncellions ne sont pas qu’un épisode marginal : ils représentent une âme amazighe et africaine du christianisme, indocile, libre, spirituelle et sociale. Les Donatistes incarnent un christianisme des opprimés, opposé à la fusion de l’Église et de l’Empire que représente, malgré lui, Augustin.
Augustin et Donat sont deux Amazighs numides, profondément croyants, chacun convaincu de détenir la vérité — une conviction farouche qui reflète bien le caractère de ce peuple. C’est peut-être là un héritage, l’Algérien du XXe siècle s’est toujours rebellé contre un ordre injuste. Le pape Léon XIV est plus proche de Donat que d’Augustin qui aimait la proximité des puissants contrairement aux Donatistes qui représentent l’Eglise des pauvres des sans dent comme les pauvres péruviens où le pape Léon XIV a officié durant 13 ans.
À l’époque de Saint Augustin (IVe–Ve siècle), plusieurs figures amazighes se sont illustrées dans des luttes religieuses, sociales et militaires en opposition à Rome et à l’église impériale. Voici les plus connus : Firmus, prince amazigh, Gildon frère de Firmus, Tacfarinas, bien qu’il ait vécu au Ier siècle, Tacfarinas reste un héros amazigh évoqué dans les traditions populaires de l’époque de Donat et Augustin sans oublier Cyria et Robba la berbère.

Conclusion

Ce qui lie Augustin et Donat dans leur quête de l’absolu c’est qu’ils représentent deux visions de l’Eglise. Une église proche du pouvoir matériel qui a aidé à éradiquer en vain le donatisme et une église proche de la détresse humaine, une église des pauvres. L’église triomphante en surface d’Augustin laisse le débat entier. Il n’est que de voir comment le nouveau pape, outre son affection augustinienne, se sent proche des détresses humaines en déclarant d’emblée son futur combat contre la cupidité, l’argent, bref tout l’inverse de la Cité de Dieu d’Augustin. Augustin et Donat : deux Numides, deux croyants, Tous deux issus de la terre amazighe, ils ont cherché Dieu avec passion, chacun selon une voie irréductible.
Ce qui les unit, c’est une foi totale, une quête sincère de la pureté, une exigence morale face aux compromissions du monde. Ce qui les sépare, c’est la réponse qu’ils apportent à la question fondamentale : quelle église pour incarner Dieu sur Terre ? Donat, défenseur d’une église des pauvres, sans tache ni compromis, incarne une vision prophétique : une église du peuple, fidèle à la souffrance des martyrs, semblable aux intuitions modernes de la théologie de la libération portée par des figures comme Mgr Calderón. Une église ancrée dans la détresse humaine, où la grâce ne peut passer par des prêtres corrompus ou le «bling bling» dirait- on aujourd’hui qui est à des années lumières du magistère du Christ.
La disparition du donatisme institutionnel n’a pas éteint la tension entre l’église des puissants et l’église des pauvres. Le pape Léon XIV semble incarner une église de la compassion, plus proche des foules souffrantes que des palais. Augustin et Donat incarnent deux visages du magistère moral centré sur la dignité de l’homme. Tous deux profondément croyants, ils refusent une foi tiède ou corrompue. Pour Donat, la dignité humaine passe par la pureté de l’Église : Son combat annonce celui de la théologie de la libération : redonner voix aux sans voix que l’histoire écrase.
Face à lui, Augustin choisit un autre chemin : pour lui, la dignité de l’homme réside dans la possibilité du pardon. Il pense que c’est par l’ordre, la paix et l’unité que l’homme peut retrouver sa grandeur — quitte à accepter les ambiguïtés du pouvoir terrestre. Dans sa «Cité de Dieu», Augustin donne à l’église une mission d’encadrement moral du monde. L’église visible d’Augustin a triomphé, mais l’exigence morale de Donat reste vivante — surtout lorsque l’église se penche à nouveau vers les exclus. Ainsi, le débat entre Donat et Augustin ne cesse de résonner, à chaque fois que l’Église choisit entre le prestige du pouvoir et l’humilité de la compassion (12).
Le discours du pape est à relativiser. Certes, on ne peut pas ne pas avoir un motif de fierté fugace pour une visibilité mille fois méritée. Après les Vandales, les Byzantins l’Algérie a connu l’islam. Les conquérants arabes ne sont pas venus nous arabiser mais nous islamiser. Ce fut globalement une conquête des cœurs, et même les apostasies sont semblables à celles des chrétiens berbères, c’est contre l’injustice qu’elles ont eu lieu.
Pendant 1400 ans, les Algériennes et les Algériens ont existé au point de forger un nouvel alliage l’Algérien(ne) qui est un subtil mélange de la pugnacité de l’Amazigh et de la bravoure des Arabes. Nous devons nous convaincre dans les faits que nous appartenons à une grande civilisation.
Un peu comme la civilisation qui vante urbi et orbi les 5 000 ans de l’épopée pharaonique qu’ils revendiquent. Notre pays, quel que soit le nom qu’il avait pris depuis trois mille ans qui a connu l’enfance de l’humanité avec 2,4 millions d’années, comme le prouvent les fouilles d’Aïn Hanch. C’est aussi près de Béchar qu’une météorite analysée par la Nasa donne la date vertigineuse de 4,5 milliards d’années. Cela veut dire qu’elle est plus vieille que la formation de la Terre post-big bang. Dépêchons-nous de nous organiser pour enfin mettre en place un récit œcuménique où chacun se sente responsable de sa défense par les actes. Et quel est le meilleur acte que celui du savoir. Nous devons étonner le monde par notre vivre ensemble. Je prends toujours l’exemple cité par Chikh Nahnah : «Al Djazaïr min ta latta. min Tlemcen li Tebessa, oua min Tizi Ouzou li Tamanrasset.» Il a mille fois raisons !

(*) Professeur émerite
Chems Eddine Chitour, sénateur TP.
Ancien ministre

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Références

1. Kamel Mellouk https://www.lematindz.net/news/3456-saint-augustin-ce-bougnoule-maître-penseur-de-l’occident.html
2. René Naba https://www.renenaba.com/le-bougnoule-sa-signification-étymologique-son-évolution-sémantique-sa-portée-symbolique/
3.https://www.lexpressiondz.com/internationale/de-chicago-a-annaba-393513 11 05 2025 
4. Akram El Kebirhttps://elwatan-dz.com/le-souverain-pontife-leon-xiv-est-deja-venu-a-souk-ahras-des-liens-spirituels-lient-le-nouveau-pape-a-lalgerie#google_vignette11/05/2025
5.Amar ZitouniHttps://lestrepublicain.com/2025/05/10/le-pape-leon-xiv-lors-de-son-intronisation-annaba-mon-port-dattache/
6. Saint Augustin Encyclopédie Wikipédia Adaptation
7.https://auresiennekahina.wordpress.com/2007/11/14/saint-augustin-donat-deux-berberes-celebres/
8.https://chatgpt.com/share/68204d83-3244-800c-bd7f-e9e4530c0baa
9 ;Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum, Vienne, Académie de Vienne, 1887. Traduction d’André Mandouze dans Saint Augustin. L’aventure de la raison et de la grâce, Paris, Etudes augustiniennes, 1968.
10.https://books.openedition.org/pusl/21232?lang=fr
11.https://www.ouest-france.fr/culture/livres/lire-magazine/qui-etait-sain-augustin-dont-se-reclame-le-nouveau-pape-leon-xiv-f20442de-2ca6-11f0-a098-f31d02249152
12. https://chatgpt.com/share/6823861a-9b94-800c-8620-09f449f64f48

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