De notre bureau : Belkacem Adrar
L'écrivain Abderrahmane Yefsah est décédé, samedi dernier, à l'hôpital de la ville de Draâ Ben Khedda, Tizi Ouzou, des suites d'une longue maladie.
l'écrivain et militant de la démocratie était respecté aussi bien par ses confrères écrivains et romanciers, que ses lecteurs et amis. Son premier roman fut Et Cain tua Abel, publié en 2012, dans lequel il décrit «une fiction ancrée dans la mémoire collective et l’histoire traumatique du terrorisme qui a sévi dans les années 1990 par un déferlement sanglant, haineux et barbare en Algérie», dit un de ses cousins, dans un hommage qu'il lui a rendu, à l'annonce de son décès, non sans rappeler que le défunt ne s'est pas remis du lâche assassinat dont avait été victime, en 1993, son frère, le journaliste Smaïl Yefsah.
Trois années plus tard, il publiera un deuxième roman en hommage à son frère et à tous ceux qui ont été assassinés durant la même période. Souviens-toi, Ô Algérie de Smaïl Yefsah et de tous les autres est un essai témoignage. En 2019, le défunt publie un troisième roman intitulé Tikli, La Marche. Abderahmane Yefsah est né à Thala Amara. Il était scénographe de formation. Diplômé de l'École nationale des beaux-arts d'Alger et de l'Académie de Brera, Milan, Italie, en 2017, il reçoit les félicitations du grand jury de la fondation Alain Décaux, de la Francophonie de Lille, pour sa nouvelle un Citron pour la chorba de maman.
Tamda Lablatt et Taourga, un essai historique sur la région de Kabylie en 2017. Sa dernière publication est un roman, Tikli, La Marche. L'enterrement a eu lieu au cimetière de son village natal Thala Amara, en présence d'une foule nombreuse venue lui rendre un dernier hommage.
B. A.