Exposition d’enluminure, de miniature et de calligraphie : L’art du sublime et de l’authenticité

Ph. Nesrine
Ph. Nesrine

Les trois disciplines que le musée œuvre à promouvoir constituent la toile de fond de cette exposition d’exception qui draine un large public connaisseur de ces arts ancestraux. Des touristes qui déambulent dans les sinueuses ruelles de la basse Casbah découvrent cette exposition qui ne laisse personne indifférent.
Dans une chambre lumineuse et spacieuse, décorée de merveilleux carreaux de faïence, dix-neuf toiles d’enluminure et de miniature sont placardées pour témoigner des pans d’histoire et de traditions socioculturelles. Si les leaders de ces courants artistiques sont les frères Racim (Mohamed et Omar), d’autres grands noms ont repris le flambeau, comme Mohamed Temmam, Mohamed Ranem, Ali Mechta ou encore Rachid Yellès, pour immortaliser des pages d’histoire de l’Algérie. De jeunes artistes ayant une grande expérience ont pris part à cette exposition, à l’exemple de Farida Hamza, à travers «Le moulin d’olive» qui invite le visiteur au décor rural et au savoir-faire de ce métier ancestral en Méditerranée. Zineb Bahri, de son côté, propose une œuvre intitulée «Scène de vie algéroise» dans laquelle elle restitue le décor d’intérieur d’une maisonnette de la Casbah avec notamment tous les métiers féminins d’autrefois.
D’autres œuvres mettent à l’honneur le patrimoine architectural algérien ou encore les sacrifices des martyrs et du peuple lors de la guerre de libération.
D’autres artistes en provenance de la Turquie, d’Inde, du Yémen, d’Ouzbékistan, du Pakistan, de Mongolie et d’Iran exposent des œuvres authentiques dans lesquelles ils démontrent avec beaucoup de dextérité le patrimoine séculaire de leurs pays.
La deuxième maisonnette du palais abrite une somptueuse exposition de calligraphie arabe, cet art en perpétuelle évolution esthétique et technique qui attire de plus en plus de jeunes artistes algériens.
Très significative, cette belle écriture, ornée de simples enluminures, avec peu ou pas de couleurs, transcrit des versets du Saint Coran, des hadith qui poussent chaque visiteur à la méditation. Une vingtaine d’œuvres de ce genre sont signées par des artistes en provenance d’Algérie, de la Palestine, de Syrie, de Turquie, de Bosnie-Herzégovine, d’Irak, d’Arabie Saoudite, de Jordanie, d’Egypte, du Pakistan, embellissant le palais avec, notamment, un livre du Saint Coran en cristal, donation des ambassadeurs arabes accrédités à Alger.

Kader Bentounes

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