
C’est sous le signe de la «fidélité et de la reconnaissance profonde à nos glorieux martyrs» que les étudiants de l’université «Ferhat Abbas», Sétif 1, ont décidé de commémorer cette année la journée nationale du Chahid, marquée par un imposant programme d’activités scientifiques qui incarnent le degré de créativité et d’ingéniosité de ce potentiel juvénile.
Dans cette formidable symbiose qui prévalait sur les espaces de cette université citoyenne, présente sur tous les fronts du développement et des nécessités imposées par le quotidien du citoyen, les 28 clubs scientifiques de cette université ont décidé mardi, d’investir le terrain pour porter à la connaissance du grand public le produit de la recherche et de l’innovation dont ils font preuve pour s’inscrire dans la dynamique de l’Algérie du futur. Achouri Amine, président du club scientifique «Espace Futur» et président du comité d’organisation souligne à l’ouverture de cette manifestation que «c’est sur le parcours de nos aînés, artisans de la glorieuse Révolution de Novembre que nous avons voulu nous situer et dire dans la symbolique particulièrement forte qui prévaut que si les jeunes d’hier ont libéré le pays ceux d’aujourd’hui ont à charge de l’édifier et de faire valoir le génie du jeune Algérien. C’est donc sur le slogan ‘‘Les enfants de l’Algérie nouvelle qui n’oublient pas leurs martyrs’’ que nous avons décidé de mettre en place cet événement.»
Sur tous ces espaces de la création qui côtoient des expositions historiques, les membres du club scientifique «Mecanique Baymond Limits» de l’institut d’optique et de mécanique de précision sont d’autant plus fiers de montrer leurs capacités et leur compétence en exposant des prototypes d’avenir, dont un scanner en 3D pour le revers engineering, un drône à 4 moteurs fabriqué par des étudiants de Master 2, un capteur de gaz doté d’une alarme et d’un évacuateur réalisé par Hadj Merabet Abdelhak Master 2 en Métrologie et un scanner en 3 D qui a permis de reconstituer la fontaine monumentale de Ain Fouara après sa destruction à coup de marteau par un détraqué.
«Nous sommes une équipe pluridisciplinaire, compétente et soudée, nous faisons dans le domaine de la recherche et le développement scientifique pour contribuer à la consolidation de notre économie nationale. Les prototypes sont là mais le maillon qui permet d’aller vers une fabrication industrielle est à faire bouger», relève Benali Abdallah Wassim, président de ce club scientifique ambitieux à souhait.
Dans cette foule du savoir, le docteur Chorfi Hichem de l’institut d’optique revient sur ses premiers pas dans cette université avec une action fortement intéressante : «Nous allons faire une formation sur la maîtrise de l’analyse de la production scientifique en utilisant la grande base de données Scopus, sachant que l’indexation des journaux scientifiques algériens est maintenant une obligation pour le chining, l’évolution et la valorisation des résultats de la recherche à l’échelle mondiale.
C’est d’autant plus important que nous allons maintenant vers les start-up en Algérie et les composantes de ces clubs scientifiques sont des porteurs de projets qui peuvent apporter beaucoup à leur pays.» Des idées fortes, des projets et des prototypes dans des domaines importants, à même d’impulser l’Algérie vers biens d’autres horizons pour peu que nos industriels et investisseurs s’inscrivent dans cette dynamique et prennent le relais.
F. Zoghbi