
Le ministre du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial, Mohamed Ali Boughazi, a indiqué, mardi à Alger, que la tenue de l’atelier sur le travail familial vise à initier une discussion cognitive dans le secteur social sur le travail familial. Il a jugé nécessaire la mise en place de mécanismes efficients pour absorber les catégories qui y travaillent et qui contribuent à la cohésion sociale et à l'augmentation des revenus des familles, une manière d’améliorer leur pouvoir d'achat, et par la même leur condition sociale.
La recherche s'appuie sur un quasi-consensus de connaissances à ce sujet en stimulant la réflexion collective. Il s’agit de cristalliser une vision qui aura à activer et à gérer ce secteur selon une méthodologie cohérente d'une part, et créer, d’autre part, un terrain consensuel autour d'un partenariat qui fédère le gouvernement, les autorités locales, les acteurs de la société civile, les acteurs du secteur privé et les professionnels des médias pour promouvoir le secteur de l'entreprise familiale pour qu'il joue son rôle dans la prise en charge des segments de la société. Le travail familial est dominé par ses activités», a expliqué Mohamed Ali Boughazi. Cette déclaration a été faite lors d’un atelier sur le travail familial, organisé à l’hôtel El Aurassi (Alger), par son département ministériel, en partenariat avec le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE).
A ses yeux, le développement du travail familial contribuera à réduire l'ampleur des défis économiques et des pressions sociales auxquels sont confrontés les catégories qui ont besoin de soutien et d'accompagnement et ce, en soutenant leurs capacités et en développant leurs compétences pour les intégrer dans le cycle économique. «Le président de la République appelle à une Algérie nouvelle en se donnant pour politique la prise en charge des préoccupations des citoyens des zones d'ombre. Le développement du travail familial dans ces zones se trouve en profondeur de cette tendance et de cette politique», a-t-il affirmé.
Il soulignera à ce propos que les visites qui l’ont mené sur le terrain ont mis à nu certains obstacles auxquels sont confrontés les acteurs du travail familial tels l’environnement inconfortable pour faire des affaires et les difficultés d'accéder aux marchés et à certaines ressources et matières premières.
A propos de la femme rurale, le ministre a souligné que son département coordonnera ses efforts avec les autres secteurs pour intégrer la femme rurale dans l'économie en améliorant sa capacité à participer et à bénéficier des activités économiques.
Il citera également la nécessité d’implication dans l’activité économique les personnes aux besoins spécifiques qui représentent une énergie énorme qui reste souvent négligée, une énergie qui peut contribuer à l’épanouissement de l'économie nationale. Pour le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), cet atelier de partage sur le travail familial vise principalement à déterminer un cadre général pour le développement de ce travail «de quoi s’agit-il, les priorités, l’approche d’intervention, et les outils et mécanismes d’action mais aussi trouver la meilleure organisation jusqu’à ce que le secteur devienne autonome», a déclaré Réda Tir.
Ce dernier a insisté également dans son intervention sur l’importance de doter le travail familial d’un statut qui lui est propre mais aussi lui faire bénéficier d’un système de taxation et d’imposition pour appuyer la croissance de ce type de travail «alourdir les acteurs du travail familial avec des taxes, fera en sorte de lui mettre des obstacles dans son développement», a-t-il expliqué.
Mohamed Mendaci