
Le ministre de la Santé assure que la wilaya de Tlemcen est appelée à devenir un pôle sanitaire régional d’excellence, notamment après l’achèvement de l’ensemble des projets actuellement en cours de réalisation, dont plusieurs sont situés dans les communes frontalières, telles Marsa Ben M'hidi, Maghnia ou encore Sidi Djillali.
S’exprimant lors de la visite qu’il a effectuée, ce jeudi, Abdelhak Saihi a expliqué que la stratégie nationale repose sur trois axes : moderniser les infrastructures, renforcer la formation du personnel de santé et enfin garantir une répartition équitable des moyens entre les différentes régions du pays, en particulier les zones frontalières et le Sud. Il a par ailleurs salué les efforts des encadrants pédagogiques, des équipes administratives ainsi que des familles, soulignant l’importance du travail collectif dans l’amélioration du système de santé. Le ministre a supervisé à cette occasion plusieurs projets en cours, inauguré de nouvelles structures et présidé une cérémonie de remise de diplômes. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la politique nationale visant à améliorer l’accès aux soins, moderniser les infrastructures hospitalières et renforcer la formation du personnel de santé. "Tlemcen a vu l'inscription de dix projets de structures sanitaires importantes, notamment un centre hospitalo-universitaire d'une capacité de 500 lits, un hôpital spécialisé en oncologie pédiatrique de 200 lits, ainsi qu'un autre hôpital de 60 lits dans la commune de Sidi Djilali, en plus d'autres projets qui permettront une prise en charge des patients venant de différentes wilayas du pays, notamment de l'Ouest et du Sud-Ouest", a-t-il noté. La visite a débuté dans la commune de Maghnia, où Saihi a inspecté les travaux de réalisation d’une unité d’urgences médico-chirurgicales au sein de l’établissement public hospitalier Chaâbane-Hamdoune, qui dispose d’une capacité de 60 lits comprenant plusieurs salles d’opération équipées de matériel moderne, ainsi que tous les équipements nécessaires pour une prise en charge rapide et efficace des patients en situation d’urgence. «Cette réalisation entre dans le cadre d’un programme national de renforcement des services de santé dans les wilayas frontalières. La wilaya de Tlemcen a bénéficié d’un projet d’envergure qui prévoit la création de dix nouveaux établissements hospitaliers, dont un centre hospitalo-universitaire de 500 lits, un hôpital de 200 lits et un autre de 60 lits», s’est-il félicité, insistant sur l’importance de doter ces établissements d’équipements tels que l’imagerie par résonance magnétique et le scanner. Il a par ailleurs recommandé de séparer les services d’urgences médicales et chirurgicales afin de faciliter l’organisation et le travail du personnel soignant. Au niveau du CHU Tidjani-Damerdji, le ministre a inauguré une nouvelle unité de médecine légale, de droit médical et de déontologie, qui comprend plusieurs services spécialisés, notamment en médecine légale judiciaire, en évaluation des dommages corporels, en droit médical et en médecine carcérale. Il a rappelé, en outre, l’importance d’améliorer l’accueil, de réduire les délais d’attente et de doter ces services des ressources humaines et matérielles nécessaires. «Les urgences représentent la première interface entre l’hôpital et le citoyen», a-t-il souligné.
A. M.
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Formation paramédicale : 7 000 places supplémentaires pour le sud
La visite a été marquée également par la cérémonie de sortie officielle de la 9e promotion nationale de sages-femmes et de la 11e promotion de paramédicaux. Le ministre a présidé cet événement qui a permis de distinguer 37 lauréats parmi un total de 8.380 diplômés, dont 2.180 sages-femmes et 6.200 paramédicaux issus de la promotion 2025. À cette occasion, il a été procédé à la présentation du programme pédagogique de la rentrée universitaire 2025-2026. Celui-ci prévoit l’inscription de près de 14.000 nouveaux étudiants, dont 7.040 titulaires du baccalauréat. Ces derniers seront répartis entre les filières de la maïeutique (1.000 places), du paramédical (6.000 places) et de l’anesthésie (40 places). Le reste, soit 7.000 places, est réservé aux formations paramédicales dans les wilayas du Sud, notamment pour les aides-soignants, les assistants en santé mentale et les aides thérapeutiques. Le nombre total d’étudiants en cours de formation dans les établissements relevant du ministère de la Santé dépasse actuellement les 37.660, et leurs sorties coïncideraient avec la réception progressive des nouvelles structures sanitaires prévues entre 2026 et 2027. Selon la directrice de la formation au ministère de la Santé, Khoualed Linda, 7.000 places supplémentaires seront consacrées à la formation des auxiliaires paramédicaux dans les wilayas du Sud durant la prochaine rentrée, réparties entre 3.000 places pour les aides-soignants, 3.000 pour les aides en psychiatrie, et 1.000 pour les aides en soins. «Ces chiffres traduisent l'engagement constant du ministère à élargir les opportunités de formation et à fournir les ressources humaines nécessaires au développement du secteur de la santé, en particulier dans les wilayas du Sud qui bénéficient d’une attention particulière dans les politiques nationales de santé», s’est-elle félicitée.
A. M.