
La wilaya de Tamanrasset a enregistré 2.000 cas de paludisme depuis le début de l’année, dont près de 1.000 cas durant les trois derniers mois soit une hausse de 120% par rapport à 2019 avec 948 cas, a indiqué le chef de service de maladies infectieuses de l’établissement public hospitalier de Tamanrasset, le Dr Elias Akhamok, dans une déclaration à El Moudjahid. Il a précisé que quatre personnes sont décédées.
Le Dr Akhamok a expliqué que cette maladie se propage au deuxième semestre de chaque année en raison des précipitations saisonnières que connaît la région saharienne. «Cette année, nous avons enregistré des pluies exceptionnelles au nord Mali et au Niger», relève-t-il. Le médecin a mis également en avant «la prise en charge gratuite et efficace des cas en Algérie», signalant que la majorité d’entre eux sont importés. Le médecin spécialiste a appelé les voyageurs à prendre des précautions lors de leurs déplacements vers les pays africains endémiques. La situation est maîtrisée grâce aux médecins généralistes mobilisés pour la prise en charge des malades en cette période de crise sanitaire marquée par la pandémie du coronavirus, insiste-t-il.
Il a rappelé qu’une quinzaine de médecins généralistes ont été formés aux méthodes de lutte contre la malaria, le Sida et la tuberculose et mènent des enquêtes entomologiques et des campagnes antipaludéennes dans les communes d’In Salah, In Mguel, Tine Zaouatine et In Guezzam.
Evoquant la pandémie de la Covid-19, Dr Akhamok a affirmé que 300 enregistrés à Tamanrasset ont été pris en charge suite à la mise en place d’une unité d’isolement de 20 lits, à l’EPH de Tamanrasset, avec une équipe médicale qui assure la garde 24h/24. La wilaya est dotée de PCR depuis l’année 2007, dans le cadre de la coopération algéro-belge pour l’amélioration de la prise en charge des personnes atteintes du VIH.
Neila Benrahal