Station de dessalement de Cap Blanc à oran : Mise en service fin 2024

De notre bureau à Oran : Amel Saher  

Le projet stratégique et structurant du raccordement de la station de dessalement de Cap Blanc au réseau de distribution d’AEP s’inscrit dans le cadre de la politique décidée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune de généraliser les stations de dessalement de l’eau de mer sur le long du littoral et le transfert des eaux au profit des wilayas de l’intérieur  distantes des zones côtières de 150 km, a indiqué hier le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, dans une déclaration à la presse, au terme d’une visite de travail dans la wilaya d’Oran. La réalisation de cette station, qui devrait entrer en exploitation en décembre 2024, revêt une importance particulière, eu égard à sa contribution directe dans la prise en charge des problématiques liées à l’approvisionnement en eau potable dans la wilaya d’Oran. Lors d’un exposé sur la situation actuelle du secteur, présenté au siège du centre de télégestion de l’eau relevant de la Société de l’eau et de l’assainissement d’Oran (SEOR), le ministre a insisté sur le grand intérêt qu’accorde le département qu’il dirige à ce projet. Tout en exprimant sa satisfaction du taux d’avancement des travaux, qu’il a qualifié de «très acceptable», le responsable a appelé à plus d’efforts permettant d’insuffler une meilleure dynamique au projet, dans le but de réduire les délais de sa livraison, parallèlement à la mise en service du projet de la station de dessalement de l’eau de mer, qui pourrait intervenir avant les délais impartis initialement.
le ministre a donné des directives pour que tous les projets relevant du secteur soient conçus, pensés et réalisés en harmonie et en tenant compte des autres opérations liées et nécessaires à leur mise en service et exploitation. Évoquant la gestion de SEOR, Taha Derbal a insisté sur la nécessité d’aboutir et de réussir la numérisation de la gestion du service public de l’eau. Une opération que le premier responsable du secteur a qualifié d’«incontournable et indispensable», rappelant que le premier objectif de la numérisation est la maîtrise de la gestion et l’optimisation des capacités et de l’efficacité de son réseau de distribution. Pour le responsable, il est nécessaire que la numérisation doit être accompagnée d’une amélioration du rendement. Concernant le problème de la couleur jaunâtre de l’eau du robinet posé dans certaine zones de la wilaya, notamment dans la partie est, en raison de la vétusté d’une partie du réseau de distribution, le ministre a indiqué que grâce aux efforts du wali d’Oran, Saïd Sâyoud, et des autorités centrales, une tranche d’un montant d’un milliard DA a été allouée au projet de réhabilitation de la conduite corrodée d’eau potable, en attendant l’inscription de la deuxième tranche estimée à 1,7 milliard DA, dont un accord de principe a été accordé, a fait savoir le responsable. Ce dernier a insisté sur la nécessité de respecter les délais de réalisation des projets et de l’élaboration des cahiers des charges et ceux des avis d’appels d’offres. Le ministre a également effectué une visite de travail et d’inspection dans la wilaya d’Oran, lors de laquelle il s’est enquis de l’état d’avancement des projets en cours, entre autres celui de réalisation d’un réservoir d’une capacité de 50.000 m3 à Aïn Tassa.
Selon les responsables du secteur, le projet de la station de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc, d’une capacité de 300.000 m3 par jour, à l’ouest de la wilaya d’Oran, est un projet stratégique en mesure de sécuriser l’alimentation en eau potable dans la wilaya d’Oran et de renforcer les ressources hydriques d’autres wilayas de l’Ouest.
Le projet du réseau aval comporte 48 km de conduites, deux réservoirs, le premier d’une capacité de 50.000 m3 sera implanté à Aïn Tassa (commune d’Aïn El-Karma dans la daïra de Boutlélis) et le deuxième de 30.000 m3 à Bousfer (daïra d’Aïn El-Turck), en plus de deux stations de brise-charge, a-t-on expliqué,

A. S.

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