
«L’Algérie est un partenaire très privilégié pour la Chine», a indiqué le président de l'Association d’amitié Algérie-Chine. «Le volume des investissements chinois en Algérie se situe entre 8 et 10 milliards de dollars. En sus du caractère historique des relations algéro-chinoises, l'axe Alger-Pékin n'a eu de cesse d’évoluer, à telle enseigne qu'il est aujourd'hui qualifié de stratégique en termes de coopération diversifiée. La Chine, c'est aussi un partenaire privilégié sur la scène internationale, où les deux États partagent une vision commune, notamment au sujet des questions de sécurité, de paix et de stabilité», a ajouté M. Smaïl Debeche. Dans une déclaration à El Moudjahid, le président de l'Association d’amitié Algérie- Chine a relevé «le timing parfaitement synchronisé» de la visite de travail et d'amitié, effectuée du 19 au 21 mars par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra en Chine. «Cette visite intervient à un moment crucial dans l'évolution du contexte international, et plus précisément la crise en Ukraine», a-t-il affirmé. Il rappelle qu'en la matière, «l'Algérie a fait part de sa position dans le cadre de la Ligue arabe, lors de sa réunion de février». «L'Algérie et la Chine préconisent, rappelle-t-il, de faire valoir le dialogue et une solution diplomatique garante de la sécurité de la Russie et de l'Europe», mettant en relief «l'influence grandissante de l'axe Alger-Pékin dans les relations internationales». «Des parties européennes, dit-il, tentent d'exercer une pression sur l'Algérie, pour l'amener à adhérer à leur position concernant la crise ukrainienne. Le revirement de la position espagnole concernant le dossier du Sahara occidental en est la preuve évidente», rappelant que l'Algérie se réfère à la légalité internationale pour la résolution du conflit sahraoui. Sur la question sahraouie, justement, la Chine s'appuie, elle aussi, sur le principe de la légalité internationale, en vertu duquel le peuple sahraoui revendique le droit à l'autodétermination. Idem pour ce qui est de la cause palestinienne, où l'Algérie et la Chine convergent et appellent au respect du droit du peuple palestinien à l'établissement de son État indépendant sur les frontières de 1967, avec El-Qods comme capitale. Sur un autre volet, Smaïl Debeche a estimé que depuis l'élection du Président Tebboune, la promotion des investissements occupe une place prépondérante. «Il existe une parfaite concordance avec la vision prônée par la Chine, dans le cadre, notamment, du projet de la Route de la Soie», a-t-il relevé. La vision chinoise repose en la matière sur des principes auxquels l'Algérie adhère, à savoir le respect de la souveraineté des États et leurs spécificités nationales.
Karim Aoudia